Var-Matin (Grand Toulon)

Des militants toujours en marche?

Alors que le président Emmanuel Macron est aujourd’hui à Toulon pour présenter ses voeux aux armées, comment les comités En Marche de la métropole font-ils vivre localement le mouvement ?

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Le président de la République présentera ses voeux aux armées ce matin à Toulon. Les syndicats de la base navale l’interpelle­nt. Sept mois après son élection, comment se portent les comités locaux d’En Marche ?

Ils le reconnaiss­ent euxmêmes : « Nous n’avons

pas une grande visibilité. » Pas plus qu’un local attitré. Le constat de Gilles Vautrin, animateur du comité En Marche Toulon, le plus gros du Var avec plus de quatre cents adhérents, n’est pas

pour autant amer. «Être en retrait, c’est un peu volontaire », explique Valentin Giès, co-animateur. Parce que le comité toulonnais et les dix autres de la métropole (lire par ailleurs) ont un projet. Le projet Toulon Métropole 2018, justement, auxquels des groupes de travail oeuvrent avec les adhérents dans des ateliers dédiés et dont le comité toulonnais porte la coordinati­on. « Parce que la métropole, c’est notre Europe à nous », insiste l’animateur. Sans en faire leurs choux gras auprès du public. « Nous voulons établir un diagnostic sur les compétence­s de la métropole, ses forces et ses faiblesses, les menaces et opportunit­és qu’elle représente », décline son acolyte. Un travail qui, selon lui, ne pouvait se faire qu’en prenant du recul : «On ne pouvait pas partir de quelque chose de préétabli. » Le « quelque chose » devrait, à l’horizon du printemps, faire l’objet d’un livre blanc. Mais d’ici là, « on ne fait pas de marketing », assure Gilles Vautrin, qui insiste sur l’importance de fédérer tous les comités. «La métropole est une chance, renchérit Valentin Giès, et on ne peut pas y réfléchir commune par commune. »

Faire émerger les talents

Une première phase, dit-on, sans pourtant évoquer ce que serait la seconde… « On ne veut pas être en avance sur le national», souligne l’animateur, essuyant d’un revers de main la question des municipale­s, dans un peu plus de deux ans. Valentin Giès note toutefois, qu’« En Marche est un mouvement politique et qu’à la fin, le but est de gagner des élections pour améliorer le quotidien des citoyens ». Pour gagner des élections il faut cependant des candidats… Là, encore, l’incarnatio­n est peu visible. « On n’en est pas là », lance Gilles Vautrin, avant, une nouvelle fois, de laisser Valentin Giès préciser: «Soit on désigne quelqu’un, comme dans les vieux partis, soit on laisse les gens prendre leur place, faire émerger leur talent, construire leurs compétence­s pour être apte à porter quelque chose. »

Des actions pédagogiqu­es

En attendant, les comités continuent de prêcher la bonne parole auprès des citoyens. «L’une de nos missions est d’expliquer l’action du gouverneme­nt. En plus de faire remonter de l’informatio­n du terrain vers le national, on la fait aussi redescendr­e du gouverneme­nt vers les administré­s », reprend Gilles Vautrin. Les comités mènent ainsi des actions « pédagogiqu­es » de terrain : loi travail ou pouvoir d’achat peuvent ainsi être évoqués. « Trois cinquièmes des personnes que nous croisons nous disent “C’est bien, continuez”, compte Valentin Giès, un cinquième dit, de toute façon, voter pour le Front national et le dernier cinquième s’en fout. » Des chiffres qui, s’ils se reproduise­nt lors d’élections, feront largement les affaires de La République en marche.

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(Photo V. R.) Le comité En Marche Toulon porte la coordinati­on du projet Toulon métropole , initié avec tous les comités du territoire.

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