La «rigologie» une thérapie par le rire
Au premier abord, le terme a de quoi surprendre, il peut même faire sourire. Et c’est le but affiché de ces ateliers de « rigologie ». Sans aller jusqu’à se « fendre la gueule » ou mourir de rire, cette discipline a simplement pour but, le bien-être au quotidien en toutes circonstances. Et si l’expérience est une lanterne que l’on porte derrière soi, Dany Le Rest, professeur de reïki s’est basée sur son vécu pour passer des larmes aux rires. Un arrêt cardiaque suivi d’un coma ont changé sa vision d’un quotidien, pas toujours enthousiasmant. Formée au « Yoga du rire » à Paris, puis élève à l’École internationale du rire de Frontignan, elle endosse ensuite le costume de clown Gestalt. Une méthodologie axée sur le développement personnel et la psychothérapie ; le nez rouge en plus ! Après un travail sur soi obligatoire, elle franchit le pas et monte sur la scène paramédicale. Bretonne exilée, elle présente ses compétences de « rigologue » dans l’agglomération toulonnaise, au début des années 2000. Au départ méprisant, les regards des visiteurs du Forum des associations à Mayol, ont progressivement changé. « Les gens étaient au mieux indifférents, au pire hautains devant mon stand. Le rire semblait un sujet dérangeant, voire tabou. J’étais soumise à un jugement sans fondement. Depuis, le temps a fait son oeuvre et c’est avec curiosité et sourire qu’ils réagissent aujourd’hui », explique la professionnelle. Celle qui considère cette thérapie comme « le médicament le moins cher du monde » prodigue ses conseils depuis maintenant neuf ans, en multipliant les risettes lors de ses séances. Quatre-vingt-dix minutes où les endorphines se diffusent dans le corps des Varois.
Histoires d’en rire
Pour tendre vers le « mieuxêtre », le processus est simple. Tout commence par un sourire et une présentation sommaire pour nouer le contact. Vient alors « l’ancrage » pour « mettre le mental de côté ». La distribution d’ondes positives peut maintenant démarrer. Des jeux psychologiques comme « 1,2,3 soleil », une séquence de faux rires pour pratiquer le « rire de la poule » mais aussi de la sophrologie rythment la leçon. Le travail respiratoire est également important. « Comme pour la chanson, le rire doit venir du plexus. Il masse les organes tout en étant bénéfique pour le dos », confie Dany aide-soignante de formation. La bienveillance et l’absence de jugement à l’endroit d’autrui sont au coeur de son enseignement. Tout le monde est à sa place au cours de « méditation du rire », creuset de la « positive attitude ». Si les femmes restent majoritaires, les hommes sont de plus en plus nombreux à s’initier à la « rigologie ». La curiosité et la quête de relaxation touchent tout le monde, avec l’inscription d’un couple récemment. Pour finir de convaincre les plus sceptiques, des sessions spécifiques réalisées à la clinique Saint-Jean de Toulon, ont montré leur efficience. Destinées au personnel médical de l’établissement où l’environnement n’est pas favorable au rire, les résultats probants ne prêtent plus à sourire. Plus question donc, de prendre à la rigolade ces techniques psychocorporelles, aux effets salutaires pour la santé. Le rire est un échange, mieux vaut user de ses zygomatiques pour faire le bonheur autour de soi. Renseignements : http://www.rirestoulon.fr/rigologie.html ou 06.81.99.99.50. Atelier, une fois/mois, Dojo Esprit Zen, chemin de terre rouge, Le Plein Sud, 83160 La Valette-du-Var