Un an de prison pour le chauffard toulonnais
C’est le banal délit de fuite. Le décembre, Jamal (), au volant d’une Opel Astra, refuse la priorité d’un motard et le percute dans un carrefour de Toulon. Seulement, il traîne le deux-roues sur quelques mètres avant de disparaître dans la nature, tandis que sa victime est transporté à l’hopital. « J’ai paniqué... » Hier, en comparution immédiate, Jamal était penaud. Il n’en est pas à son coup d’essai. Son casier judiciaire fait état de neuf mentions, dont trois délits routiers. Cette fois, il a écopé d’une peine d’un an de prison, dont six mois avec sursis de mise à l’épreuve, avec mandat de dépôt, pour blessures involontaires aggravées. « Je vais payer, je vais travailler », expliquait l’intérimaire arrêté pour un problème de lombaire. Ce qui n’émouvait guère la magistrate. « Vous en avez pour quelques années... »
Dès sa sortie du tribunal, il a accouru vers ses amis, braillant sa joie à travers la nuit toulonnaise. Condamné à un an de prison avec sursis, sans mandat de dépôt, Benjamin vient de sortir libre
(1) de l’audience du tribunal correctionnel, où il était jugé pour des faits de stupéfiants et de violences sur un policier commis le 8 juin 2016. À la barre, le résident sixfournais, primo délinquant, a reconnu avoir été « durant deux mois » à la tête d’un petit trafic de résine de cannabis qui lui a dégagé un revenu confortable de « 300 euros par semaine ». Mais il a fermement nié s’être débattu.
« Je savais que ça allait arriver »
« C’était plus de la défense qu’autre chose, a marmonné le jeune homme aux cheveux rasés, la tête haute. Il m’a frappé au crâne, était près de moi. J’ai mis un coup de pied pour le dégager. » « L’agent de police dit que vous avez mis un coup au thorax, puis plusieurs coups de pied et de poing pour vous soustraire à l’interpellation ,a constaté la présidente du tribunal, Claire Diwo. Et lors de votre deuxième interpellation (jeudi), les forces de l’ordre ont noté que vous vous étiez mis en position de garde de boxe… »« Ce n’est pas vrai, je me suis mis immédiatement au sol, se justifiait-il. Je savais bien que ça allait arriver un jour… » Depuis ce 8 juin 2016, Benjamin, « qui a vendu (de la drogue, Ndlr) pour s’en sortir », dit avoir changé. « J’estime avoir fait le tri dans ma vie, j’ai une copine, un chien (sic), je ne sors plus, a-t-il expliqué. Sinon, je pense que
Il était au fond du gouffre, peut-être en dépression ,a poussé son avocate, Me Gwendoline Prevostat. C’est quelqu’un de très actif, qui a besoin de sentir qu’il sert à quelque chose. Depuis, il a trouvé un emploi, son pantalon est celui de son travail… » 1. Le prénom a été modifié.