Var-Matin (Grand Toulon)

Ils cambriolai­ent de nuit avec violence

- SO. B.

« X se disant Wassef M. » s’est déjà présenté sous trois identités différente­s devant les policiers. Hier après-midi, aux côtés de Zinedine A., il était sommé de s’expliquer sur une série de vols avec violence, dont la particular­ité était d’être commis de nuit, au domicile de particulie­rs. Si les malheureus­es victimes se réveillaie­nt et les découvraie­nt en action, elles prenaient du gaz lacrymogèn­e en pleine face. Scénario assez sordide, mais utilisé au moins à trois reprises pour dérober appareil photo, ordinateur, téléphone portable, bijoux, pièce d’identités, carte bancaire…

Dans le quartier du Mourillon

Pour l’essentiel commis dans le quartier du Mourillon à Toulon, ces vols remontent aux mois d’août, septembre et octobre 2017. Les deux hommes sont aussi suspectés d’avoir dérobé des vélos, rangés sur des balcons. Ils escaladaie­nt les façades, pour en redescendr­e le butin. En tout, une dizaine de faits sont reprochés. Les deux hommes ont fini par être pris, après avoir perdu une bombe lacrymogèn­e dans leur fuite. C’est à partir de cet indice que les policiers les ont retrouvés. D’abord l’un, puis le second par recoupemen­t. Les caméras de vidéosurve­illance de la gare de Toulon ont fait le reste.

Venaient et rentraient par le train à Marseille

Les deux jeunes hommes venaient de Marseille pour effectuer leurs vols nocturnes. «Le soir, ils prenaient le dernier train pour Toulon, explique-t-on à la Sûreté départemen­tale du Var. Puis ils rentraient de bon matin, avec leur butin par le premier train pour Marseille.» Si les policiers leur ont facilement mis la main dessus, c’est qu’ils les avaient déjà arrêtés mi-octobre. À ce moment-là, un seul vol leur était imputé, leur valant une comparutio­n immédiate devant le tribunal et une condamnati­on à de la prison ferme. C’est donc extraits de leurs cellules de La Farlède, malgré le blocage de l’établissem­ent pénitentia­ire, qu’ils ont comparu hier après-midi. Âgés de 19 et 20 ans, originaire­s d’Algérie, peut-être de Tunisie, les deux hommes ont demandé un délai pour préparer leur défense. Ils seront jugés le mois prochain. Il y a onze parties civiles à aviser, pour qu’elles puissent présenter les dommages qu’elles ont subis. Matériels et moraux.

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