Le calme avant la tempête De notre envoyé spécial à Llanelli Paul MASSABO
Arrivés à bon port hier soir à Llanelli, les Rouge et Noir affichaient beaucoup de sérénité. Ils devront faire preuve d’une détermination sans borne pour forcer le destin
L’espoir appartient à ceux qui y croient. Et dans cette course à l’Europe, pour ce huitième de finale, Toulon, plein d’espérance, devra franchir un sacré obstacle en terre galloise pour disputer son quart de finale à Mayol. Pour cela, il suffit « simplement » de s’imposer face aux partenaires de Halfpenny dans un stade bondé tout acquis à la cause des revenants Scarlets. Hier après-midi, les hommes de Galthié se sont envolés de l’aéroport d’Hyères quelques minutes avant l’avion présidentiel : destination Cardiff. Après un peu plus de deux heures de vol, le groupe renforcé notamment par la présence de Mathieu Bastareaud, qui a tenu à faire le déplacement malgré sa suspension, a brièvement retrouvé la ville de son exploit de 2014. Cette année-là et pour la deuxième année consécutive, Toulon gagnait un nouveau trophée européen au détriment des Saracens.
Souvenirs souvenirs…
Des souvenirs encore bien présents dans la tête des plus anciens, à commencer par Juan Martin Fernandez Lobbe, qui affichait une sérénité et une détermination impressionnantes au moment de rejoindre avec ses coéquipiers le bus ; destination, cette fois, Llanelli, 80 kilomètres plus à l’ouest. C’est à la nuit tombée et par un froid piquant que les Toulonnais ont trouvé refuge dans le Stadley Park, distant de quelques miles seulement du « Parc y Scarlets ». Soutenu par une soixantaine de partenaires qui feront tout pour se faire entendre, le RCT est au pied du mur. Soit ça passe et dans ce cas, Toulon redevient un grand d’Europe, soit ça casse et en pareille circonstance, les Varois redeviendraient en rentrant dans le rang, une équipe quelconque. On n’ose imaginer qu’avec les Nonu, Radradra, Ashton, Guirado, Vermeulen et consorts, le RCT ne soit qu’une formation simplement banale. C’est dans les grands matches qu’on reconnaît les grands joueurs. C’est donc l’heure de montrer et prouver la qualité de tout ce groupe tempétueux.