La St-Sébastien célébrée par les Archers valettois
Hier samedi, c’était la Saint-Sébastien. Si certains parents ont donné ce prénom à leur enfant, combien savent que Sébastien est le patron des archers, des athlètes, des soldats et par extension des officiers de police et des gardes Suisses ? Il est aussi le patron des ferrailleurs et des associations caritatives et il est le troisième patron de Rome, après Pierre et Paul, le patron de Palma de Majorque, de San Sebastian, de Rio de Janeiro et de Bratislava. Ainsi, sur leur terrain de Bauvouvin, les archers valettois ont célébré leur saint patron. En charge de la transmission des coutumes et des valeurs au sein de ce club sportif, Roland Verdier, chevalier d’archerie, a organisé, avec l’équipe du président, Claude Noble, un bel aprèsmidi convivial de démonstrations avec les différents types d’arcs : arc classique, à poulie, traditionnels, droit de chasse. Cinquante archers, de 10 à 80 ans, ont pris part à cette sympathique célébration. Pour clôturer la manifestation, tous sont revenus à d’autres traditions : fêter l’Épiphanie en partageant des galettes des rois.
Un peu d’histoire
Sébastien est un saint martyr né vers 250 et mort le 20 janvier 288. Né à Narbonne, élevé à Milan, c’est un militaire, chrétien engagé dans les légions romaines dans le but d’aider ses coreligionnaires alors persécutés. Il est nommé capitaine de la garde prétorienne après avoir gagné la confiance de l’empereur Dioclétien. Ce dernier pourtant le condamnera pour son prosélytisme et la réalisation de plusieurs miracles. Attaché à un arbre sur le Champ de Mars, il est transpercé par les flèches de ses archers qui, lui conservant leur estime, auraient évité de viser les zones vitales pour ne pas le tuer. Retrouvé encore vivant et soigné par une femme appelée Irène, il guérit de ses blessures. Une fois rétabli, il ne se cache pas mais se rend devant Dioclétien pour lui reprocher sa cruauté et les persécutions menées contre les chrétiens. Il est arrêté, battu à mort et son corps est jeté aux égouts. Sa dépouille, retrouvée par une chrétienne, Lucine est ensevelie dans les catacombes. Ses reliques auraient été transférées dans l’abbaye royale Saint-Médard de Soissons et ensuite disséminées dans plusieurs églises catholiques, à moins que son corps n’ait été transféré des catacombes de la via Appia au Vatican.