Var-Matin (Grand Toulon)

Pour sourire à nouveau

- MATHIEU FAURE

En temps normal, recevoir la lanterne rouge - Metz - se fait dans la plus grande des sérénités. Surtout quand on est champion de France en titre et que l’on vise, au moins, une place sur le podium. L’an dernier, les Lorrains avaient pris un 12-0 sur les deux matches de championna­t (7-0 à Metz, 5-0 au Louis-II). Sauf qu’en ce moment, un rien dérègle l’AS Monaco. D’ailleurs, la bande à Jardim n’a toujours pas remporté le moindre match de championna­t en 2018, concédant deux tristes matches nuls, le premier à Montpellie­r (0-0) et le second, mardi, contre Nice où seul un but dans les arrêts de jeu de Falcao a évité aux Monégasque­s une ennuyeuse défaite contre le voisin niçois (2-2). Oui, Monaco ne perd plus depuis début décembre (6 victoires, 2 nuls toutes compétitio­ns confondues) mais l’équipe peine à retrouver un allant offensif et une fluidité collective. « L’équipe travaille pour retrouver le chemin de la victoire. Contre Metz, il faudra prendre les trois points », a simplement avancé Leonardo Jardim.

« Les joueurs savent que ce sera compliqué »

Une victoire rendue primordial­e après la victoire de l’OM à Caen (20), vendredi, puisque Monaco a, ce matin, quatre points de retard sur les Olympiens qu’ils affrontero­nt la semaine prochaine. Sans parler de l’OL, qui reçoit le PSG ce soir et qui possède, lui aussi, deux points d’avance sur l’ASM avant le choc du Groupama Stadium. En résumé, Monaco court deux lièvres à la fois et n’a pas le droit à l’erreur malgré le calme apparent de son entraîneur sur cette bagarre à trois. « Les joueurs savent que cette deuxième place sera compliquée. On est dans une guerre avec Marseille et Lyon. Tous les points seront importants d’ici mai.

C’est encore trop tôt pour tirer une conclusion. On est quatrième aujourd’hui, mais on est tous dans un mouchoir de poche ». En six mois, l’OL et l’OM ont su construire des collectifs à la fois huilés, compacts et cohérents. Individuel­lement, les deux Olympiques ont pourtant moins de joueurs aussi accomplis que Monaco. Avec Glik, Falcao, Joao Moutinho, Subasic, Fabinho ou encore Lemar, l’ASM possède des valeurs sûres de Ligue 1, pour ne pas dire plus. Pourtant, on sent Monaco moins fort, moins efficace, moins serein. Pas franchemen­t l’avis de Frédéric Hantz, le coach messin : « On sent des joueurs de grand talent. C’est au-dessus des équipes qu’on a jouées jusqu’à présent. Très sincèremen­t, l’inquiétude est partout avant d’aller à Monaco. Le danger est partout dans cette équipe ». Un danger qui pourrait prendre les contours de Rachid Ghezzal, par exemple, passeur décisif lors de la victoire du match aller (1-0, Falcao). L’ancien Lyonnais a connu des périodes de doute sur le Rocher, lui que l’on avait annoncé sur le départ au coeur de l’hiver. Pourtant, il est toujours là.

Remonté. « Je suis déçu de mon temps de jeu, j’aimerais jouer plus. Je me sens bien depuis la reprise, je me trouve bon à l’entraîneme­nt, même dans mes entrées. Je suis dans une grande équipe, avec de la concurrenc­e. Tout passe par le travail. Et je dois être décisif quand je joue », détaille le gaucher. Comme Adama Diakhaby, l’excentré va mieux en 2018. Plus en confiance, il ose enfin. Ghezzal encore : « Je dois continuer de participer au jeu, provoquer, bien combiner avec mon latéral. Si je suis décisif, mon temps de jeu va grandir, c’est logique.» En tout cas, même si l’affiche n’est pas très alléchante, Monaco se méfie de ce cadeau empoisonné messin. «Il ne faut pas prendre Metz à la légère en se focalisant sur leur classement. Dans la course à la deuxième place, tous les points seront importants et on se doit de répondre présent à domicile contre la lanterne rouge » a simplement conclu Ghezzal.

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(Photo Nice Matin) Buteur à l’aller, Falcao espère trouver les filets.

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