Étoilée, toquée, mais sans chef
Ils n’ont pas vraiment rendu hommage à Paul Bocuse, les joueurs de l’Étoile. Pas franchement dans leur assiette, les Varois ne nous ont pas servi une grande partie hier soir. Mais ils l’ont emporté face à Grasse (2-1) au terme d’un match d’abord dénué de toute saveur. Une première période à oublier au cours de laquelle, on n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Tout juste un sauvetage de Tiberi sur sa ligne après une percée de Delerue (10e) puis deux frappes de Gbohou (18e) et Goncalves (41e) qui obligeaient Camus à s’employer. De quoi rester sur notre faim. Heureusement, la seconde période allait très vite devenir complètement toquée. Non pas que les joueurs mettaient enfin les petits plats dans les grands, mais surtout parce que le scénario prenait une drôle de tournure après l’ouverture du score de Goncalves (1-0, 52e). Dans les cinq minutes qui suivaient, Fabre sortait une parade façon handball et Grasse, qui pensait revenir au score, se retrouvait à dix après un vilain tacle de Catalayud sur Soly (58e). En supériorité numérique, l’Étoile pensait alors filer vers une victoire qui lui échappait depuis deux journées. Mais après un changement et sur un coup franc vite joué par Grasse, la défense varoise se faisait piéger par Robaldo Dos Santos (1-1, 63e). Tout était à refaire et on pensait que les Varois jetteraient le tablier quand Letievant prenait la seconde biscotte rouge de la partie pour une faute sur Delerue (68e), parti seul au but. C’était sans compter sur Goncalves, qui, après une combinaison avec Gbizie, envoyait le ballon vers des filets que trouvait finalement Saffour venu couper la trajectoire (2-1, 74e). Pour Grasse, l’addition est sans doute aujourd’hui un peu salée. L’Étoile retiendra, elle, le plaisir d’avoir enfin retrouvé le goût de la victoire.