Var-Matin (Grand Toulon)

Tout ce qu’il faut savoir sur le Munster

Fabien Galthié voulait prendre le temps de savourer la qualificat­ion pour les quarts de finale en Champions Cup avant de retrouver un Top 14 qui ne laisse vraiment pas de répit

- PAUL MASSABO

Dans l’avion qui les a ramenés de Cardiff au coeur d’une nuit ventée, les technicien­s toulonnais - chacun dans leur coin disséquaie­nt à la vidéo ce match contre les Scarlets qui méritait mieux que de se solder par une défaite. Fabien Galthié partageait son analyse avec Raphaël Lakafia quand Fabrice Landreau, Marc Dal Maso et Manny Edmons épluchaien­t les différente­s séquences de jeu avec les bonnes et les moins bonnes options de jeu choisies. Chacun décortiqua­it notamment ce dernier quart d’heure où les Toulonnais avaient la main mise sur le ballon mais où, à chaque fois, le RCT buta, par précipitat­ion, imprécisio­n, approximat­ion, maladresse... sur une défense galloise aux aguets.

Une grosse satisfacti­on

La manager général était partagé entre la satisfacti­on de la qualificat­ion et la déception de cette nouvelle défaite concédée à l’extérieur. Finalement positif, il savourait le résultat sec, à savoir le sésame pour le quart même si ce dernier se jouera loin de Mayol (Toulon affrontera le Munster sur les terres irlandaise­s). « Cette campagne européenne, avec cette qualificat­ion au bout, c’est une grosse satisfacti­on. Ceci étant, il faut encore du temps pour intégrer tout le travail qu’on a mis en oeuvre depuis notre arrivée en juillet. Il n’y a pas de secret. Il faut assimiler l’organisati­on, les schémas de jeu. On travaille la main dans la main avec le staff technique, médical, les préparateu­rs physiques… En début de saison, avec l’absence d’une quinzaine de gars, l’état de forme des uns et des autres était très aléatoire. Avec une dizaine de nouveaux mecs, deux nouveaux joueurs (Radradra et Fekitoa) arrivés il y a deux mois , des joueurs qui ne parlent pas le français… quand on met tout bout à bout, c’est compliqué. De plus, on a mis en avant depuis le début de saison des jeunes comme Rebbadj, Soury, Gahetau, Carbonel, Sétiano ou encore Gros. C’est super pour le club et pour son devenir ». Regrettant certaines fautes individuel­les qui ont probableme­nt coûté la victoire aux Toulonnais à Llanelli, Fabien Galthié relativise cette septième qualificat­ion de rang en phases finales de la coupe d’Europe.

De grandes équipes sorties

« N’oublions pas que toutes les séries ont une fin. On est qualifié mais on aurait pu tout aussi bien gagner et jouer un quart devant notre public ou encore être éliminé. Mon discours aurait été le même. On est lucide sur le travail accompli, on l’est tout autant sur nos temps faibles. Pour ce match couperet contre les Scarlets, il fallait être léger mentalemen­t. On a souvent perdu, cette saison, avec 1, 2, 3 ou 4 points d’écart alors qu’on a à chaque fois eu, en notre faveur, des balles de match. Je remarque par ailleurs que des équipes comme Montpellie­r, Bath ou encore les Wasps ne sortent pas des poules. Pour l’instant, on tient le cap. Je ne peux encore rien dire de ce qu’il en sera dans deux mois pour les quarts. Mais je le répète, le facteur temps pour trouver de la stabilité et de la cohérence est indispensa­ble. Concernant le Top 14 - il faut déjà s’y replonger, dès samedi avec la réception de Bordeaux-Bègles suivie dans la foulée, sept jours plus tard, de la venue du Stade Français -, le directeur sportif toulonnais, faisant référence aux échecs d’Agen et Brive de regretter : « Il nous manque six points au compteur ». Là encore, Galthié prône le facteur «temps » pour mettre, espère-t-il dans un proche avenir printanier, les pendules à l’heure…

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(Photo Frank Muller) Fabien Galthié sait avoir besoin d’un temps incompress­ible pour que son rugby soit assimilé par tous.
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