La police municipale fière de ses nouveaux objectifs
La vidéoprotection est au coeur du dispositif de sécurité déployé par la police municipale. 100 caméras sont déjà opérationnelles et une quarantaine de nouvelles sont annoncées
Les caméras rendent les gens plus intelligents alors c’est la façon que nous avons choisie pour lutter contre l’incivisme. »Ne quittant pas son regard de médecin, Jean-Claude Charlois, maire de La Garde, s’amuse de l’ordonnance qu’il propose aux Gardéens. Hier, il visitait le «centre de protection urbain » au coeur des locaux de la police municipale. C’est là que les vingt-deux agents se relaient pour surveiller – via les écrans – les principaux points chauds de la commune. «Depuis 2015, une centaine de caméras a été installée», explique JeanPierre Haslin, premier adjoint, chargé de la sécurité. «Après les établissements scolaires, les parcs et les parkings, nous avons équipé les entrées de ville et les principaux axes de circulation. L’époque des réticences est terminée. Maintenant, les gens nous demandent d’installer des caméras devant chez eux. » Une surveillance active puisque désormais, le centre de vidéosurveillance peut non seulement diriger les équipes sur le terrain, mais aussi verbaliser directement. « Depuis juillet, nous vidéoverbalisons, confirme Rémy Cirina, directeur de la police municipale. 164 PV ont déjà été dressés pour des infractions d’arrêt ou de stationnement en centre-ville. » Une verbalisation à distance et automatique puisque c’est via un boîtier numérique que les agents dressent le PV. «Il est transmis par Internet au centre national sans qu’il n’y ait plus aucune intervention municipale», précise Jean-Pierre Haslin. Autre nouvel équipement à signaler du côté de la police municipale : les « caméras piétons », installées sur le torse des agents en patrouille. Elles permettent de filmer les interventions et, le cas échéant, de fournir des preuves. «Nous les utilisons depuis avril et on constate déjà que les procédures pour outrages à agents dépositaires de l’autorité publique ont baissé de 66%, note Rémy Cirina. C’est un dispositif qui protège les agents et les usagers. Ceux qui se plaignaient que les policiers leur avaient manqué de respect savent maintenant que tout est filmé.» Et la commune ne compte pas s’arrêter là. Elle finalise l’achat d’une caméra nomade, capable d’être installée ponctuellement en fonction des besoins sur un mât. «On est vraiment en pointe sur ces sujets», se félicite Jean-Claude Charlois.