Parachutages réceptionnés par le réseau Ritz-Crocus
L’auteur de « La Résistance dans le pays maximinois », Alain Decanis, nous a communiqué la liste des parachutages réceptionnés à Seillons par le réseau RitzCrocus. Etablie par un de ses membres, Raoul Clement, opérateur radio de renseignement. Onze réceptions du 4 mars au 10 août 1944 ont été ainsi recensées. Voici quelques extraits. A 23 heures le 6 avril
1944, les résistants locaux prennent possession de deux paniers de pigeons voyageurs. Douze oiseaux « de haute compétition travaillant jour et nuit, relâchés cinq jours après ».
« A quand les frites et le saucisson »
« A quand les frites et le saucisson ». Ce message prévient du parachutage, à La Bastidasse le 8 juin
1944, de quatorze conteneurs d’armes dont deux de grenades défensives. Les membres du réseau ont aussi récupéré une machine à écrire – il est précisé qu’elle était cassée –, un labo, des appareils photos, trois montres, de l’essence, de la farine blanche et divers vivres.
« En morse, le signal F »
Des médicaments pour grands brûlés sont largués sur la route 560 (entre les fermes de Paris et de La Foux) le 26 juillet 1944 à 23 h 30. Ils sont destinés à soigner l’aviateur recueilli le 12 juillet (voir par ailleurs). Dans la nuit à 4 heures, en ce 10 août 1944, sont décrits des passages répétés à très basse altitude d’un avion. « En compagnie de Marcel Tassy, nous lui envoyons en morse, avec une torche, le signal F (...). L’avion plonge sur nous et, de 200 m d’altitude, il largue toute sa cargaison: armes, munitions et vivres. Nous apprenons que ce matériel est destiné au maquis de Meyrargues. »