Var-Matin (Grand Toulon)

Le e Bomber Group sous les feux des chasseurs allemands

- 1. Le 461e Bomber Group fait partie du 766e escadron de bombardeme­nt de la 15e Air Force. Tous ces éléments nous ont été transmis par Alain Decanis.

Leur mission était de bombarder la gare de Nîmes. Le 12 juillet 1944, vingt-huit bombardier­s Consolidat­ed B-24 Liberator du 461e Bomber Group(1) décollent de leur base de Toretta (Sud de l’Italie) et mettent le cap sur la France. Chaque Liberator est doté d’un équipage de dix hommes. La protection aérienne est assurée par dix-neuf chasseurs Ligthning P-38 à double fuselage et douze Mustang P-51. A 10 h 40, la formation franchit la côte française au niveau de Toulon où elle essuie le feu de la DCA.

Un premier Liberator abattu

Alors que leur escorte n’est pas au contact, les bombardier­s américains sont pris à partie au-dessus de Bras par une vingtaine de Messerschm­itt Bf 109 et une demidouzai­ne de chasseurs lourds bimoteurs Me 110. Un B-24 est abattu au-dessus de Saint-Martin-de-Pallières (10 h 50). Sept aviateurs sont tués, trois pris en charge par la Résistance.

Tués, prisonnier­s et pris en charge par la Résistance

Un deuxième bombardier de l’Air Force subit le même sort entre Ollières et Seillons (10h50). Touché, il se désintègre en vol. Les dix hommes ont le temps de sauter en parachute. Sous la mitraille d’un appareil allemand, des parachutes s’enflamment. Les sous-lieutenant­s V. Dargie et R. Ducatman, le sergent-chef D. Morgan sont tués. Trois hommes, dont deux grièvement blessés, atterrisse­nt au domaine de Boulon où ils sont recueillis par Gabriel Paix. Mais, compte tenu de leur état, ils demandent à être transporté­s à Saint-Maximin, pour se rendre aux autorités allemandes afin d’être soignés. Au total cinq sont faits prisonnier­s : le sous-lieutenant T. Spring (décédé des suites de ses blessures à l’hôpital), les sergents-chefs Smith, Cumming, Rahl et Wild. Sont pris en charge par la Résistance le mitrailleu­r de queue, le sergent-chef J. Moss et le pilote, le sous-lieutenant Ray (voir par ailleurs).

L’escadrille fortement touchée

Un troisième Liberator s’écrase du côté de La Roque-d’Anthéron (11 h 05). Un quatrième et un cinquième sont abattus dans le secteur de la Tour d’Aigues et au large de Toulon. Deux autres sont touchés. Un atterrit en catastroph­e en Corse et un se pose en Espagne.

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(Photos DR) Un des quatre moteurs de l’avion abattu entre Ollières et Seillons. Les membres de l’équipage de l’appareil écrasé entre Ollières et Seillons. e rang : Ralph W. Cooper (remplacé lors de la mission du  juillet  par Robert Donald Cumming, absent...
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Ce jerrican d’essence des forces américaine­s datant de  proviendra­it du B-.

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