St- Vallier () : personnes pleurent la famille Kornatowski
Une promesse a été faite: personne n’oubliera le jeune couple que formaient Wilfrid et Sabrina, ni leurs deux enfants Lina et Nolhan, ni Mathéo le petit frère de Wilfrid. Hier matin, à h, leurs obsèques ont eu lieu dans la salle du centre culturel Espace du Thiey mis à disposition par la municipalité. Il n’y aura pas assez de mots pour décrire la douleur, le chagrin des familles, des amis présents, ni pour exprimer celui des Vallérois. Plus de personnes ont assisté à la cérémonie religieuse, célébrée par les pères Jacky Jobert et Jean-Luc Magnin. Ils ont partagé ce moment douloureux avec les familles installées aux premiers rangs de la salle. Les proches sont venus vêtus de blanc, portant à leur cou une écharpe verte, un souvenir du jour heureux où ils avaient été réunis dans la joie : c’était la tenue et les couleurs que familles et amis portaient le jour du mariage de Sabrina et Wilfrid, à Saint-Vallier.
Bien avant 9 heures, la foule est arrivée sur l’esplanade de l’Espace où huit registres de condoléances avaient été installés. Lorsque le convoi funéraire est arrivé sur l’arrière du bâtiment, le public, dans un grand silence, a pris place au fond de la salle. Aux premières notes de l’Hymne à l’amour, l’arrivée du petit cercueil blanc de Lina a saisi l’assistance. Puis, un à un, ceux de Nolhan, Mathéo, Sabrina et Wilfrid l’ont rejoint,
certains portant un objet cher au disparu, tels les gants de boxe de Mathéo.
« Tu étais si fort »
Formant une chaîne, les membres des deux familles sont venus face aux défunts. Il faudrait avoir un coeur de pierre pour ne pas ressentir alors la douleur profonde de ces familles, ni avoir les larmes aux yeux face au désarroi, aux sanglots des intervenants lisant les petits mots adressés aux défunts, alors que sur un écran géant, défilent les photos des jours heureux, les instants d’une vie. La leur, si courte. Les paroles de Dominique, grand-mère de Mathéo, ont été lues par Séverine : «Tu étais si fort! J’aimais l’aisance que tu avais pour la poésie, le théâtre. Tu pensais déjà au scooter, pour aller chercher les pizzas de Wilfrid, et comme tous les parents j’avais peur. » Il y a eu les mots de Claire, la maîtresse d’école de Nolhan, qui avait sauté une classe cette année : « Le soir, quand je corrigeais les copies, ce sont les tiennes que je prenais pour modèle. Tu étais très apprécié par tes camarades, ils sont tous malheureux, comme moi aujourd’hui. Nolhan, nous prenons ta main, nous ne pourrons pas la lâcher…»
« Vous resterez dans nos coeurs »
Le maire Jean-Marc Délia, au nom de sa municipalité et de Jérôme Viaud, maire de Grasse, a eu des mots de réconfort : «Nos communes s’unissent pour vous entourer d’amour, nous serons toujours à vos côtés. Wilfrid, Sabrina, Lina, Nolhan, Mathéo étaient amour, ils resteront amour: vous resterez dans nos coeurs.» La cérémonie terminée, les proches, uniquement, ont accompagné Wilfrid, Sabrina, Lina, Nolhan, Mathéo, pour leur dernier voyage jusqu’au crématorium de Cannes où ils ont été incinérés.