Var-Matin (Grand Toulon)

HANDBALL EURO  (CROATIE)

Blessé, le joueur de Saint-Raphaël, Xavier Barachet, n’a pas été sélectionn­é pour l’Euro. Sans lui, les Bleus brillent. Ils affrontero­nt demain la Croatie pour le dernier test avant les demies

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Bientôt dix ans déjà que Xavier Barachet connaissai­t sa première sélection sous le maillot bleu. Trois fois champion du monde, une fois champion d’Europe mais également champion olympique en 2012 à Londres, la carrière internatio­nale de l’arrière a commencé sur les chapeaux de roue. Depuis 2016, pourtant, l’ancien joueur du Cavigal est freiné par les blessures à répétition. Une rupture des ligaments croisés d’abord, alors qu’il préparait les Jeux de Rio, une luxation du poignet ensuite, alors qu’il faisait tout juste son retour à Saint-Raphaël, en provenance du PSG. Privé du début de saison 2017-2018, il est de retour depuis début janvier, déterminé à reprendre du plaisir en pratiquant « sa passion ». A 29 ans, le champion a encore le temps de briller, comme à l’accoutumée.

Xavier, après ces blessures à répétition, comment allez-vous ? Très bien, j’ai repris à  % début janvier, ce qui fait extrêmemen­t plaisir après ces quelques mois d’absence. Ça a été compliqué mais j’ai beaucoup travaillé, notamment physiqueme­nt, et c’est un plaisir de reprendre le chemin des terrains. Tous les voyants sont au vert.

N’avez-vous jamais pensé à arrêter ? Je me suis posé la question à un moment donné mais quand on est sportif de haut niveau, c’est difficile d’abandonner. Depuis tout jeune, on a cette habitude d’essayer de revenir plus fort. Les premiers mois sont difficiles mais je suis plutôt de nature positive et ce sport, c’est ma passion.

Avec cette blessure au poignet, votre arrivée à Saint-Raphaël a été un peu tronquée. De l’extérieur, quel bilan tirez-vous de la première partie de saison de vos coéquipier­s ? Elle est plutôt réussie. Nous sommes bien placés au championna­t, encore en lice en coupe d’Europe et en coupe de France, aussi. La suite devrait être intéressan­te. Les objectifs sont-ils d’ores et déjà fixés ? Pas vraiment non. L’objectif, c’est toujours de finir au plus haut du classement pour accrocher une nouvelle qualificat­ion européenne et pourquoi pas, dans les autres compétitio­ns, gagner un titre. Ça fait un moment que le club n’en a pas décroché.

Quel souvenir garderezvo­us de vos années au PSG? Dans l’ensemble, c’est très positif. J’y suis allé pour gagner des titres et c’est ce que nous avons fait. La troisième année était un peu plus longue avec un entraîneur qui ne faisait pas tourner, sans trop expliquer pourquoi, mais dans l’ensemble ça reste un bon moment de ma carrière.

Lorsque vous entrez sur un parquet désormais, existe-t-il une certaine peur de rechuter ? Forcément, ces blessures restent dans une petite partie de ma tête mais il faut avancer. Ma dernière blessure (Ndlr : luxation du poignet) est survenue à la suite d’une chute malencontr­euse. Je touche du bois mais il n’y a pas de raison que ça revienne. Vous avez loupé pas mal de compétitio­ns importante­s avec l’équipe de France (J.O. , Mondial   à domicile), c’est un regret ? Non, c’est derrière moi. Ça a été un peu pénible, c’est vrai, mais aujourd’hui, je suis concentré à  % sur mon club de Saint-Raphaël et je ne pense pas du tout à un retour en sélection.

On imagine que vous continuez à suivre vos coéquipier­s de près malgré tout… Évidemment, je suis leur premier supporter et j’espère qu’ils iront loin, très loin dans ce tournoi européen. Jusqu’où peuvent-ils aller ? Jusqu’au bout, j’espère. Ils ont dû faire face à plusieurs péripéties avec les blessures de Luka Karabatic et Timothey Nguessan notamment, mais ils ont joué à un bon niveau depuis le début. Je pense qu’ils restent favoris.

Comment expliquer que, malgré le changement de génération, le niveau de cette équipe ne semble pas baisser ? Il faut féliciter la formation française. C’est vrai que depuis mon arrivée en , les joueurs ont presque tous changé mais la qualité reste la même. Les jeunes sont bien intégrés par le staff et les plus anciens. C’est une superbe nouvelle.

De votre côté, vous faites toujours parti de ce groupe. Echangez-vous souvent avec le sélectionn­eur, Didier Dinart ? Il m’a appelé lorsque je me suis blessé mais en ce moment, ils sont dans leur compétitio­n donc il ne faut pas trop s’éparpiller. C’est vrai que ma dernière sélection ne remonte à finalement pas si longtemps (Ndlr : pour les qualificat­ions pour l’Euro ) et ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas très loin du groupe mais si je veux y revenir, il faudra que je me montre sur le terrain.

Les Bleus restent favoris”

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(Photos Philippe Arnassan et AFP) Les blessures sont derrière. Xavier Barachet devrait être présent pour le prochain match officiel du SRVHB à Berlin, le  février prochain. Ci-dessous : le bonheur chez les Bleus...
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