Var-Matin (Grand Toulon)

« Seuls les meilleurs accèdent au 36 »

SociétéFra­nce 2 retrace dans un documentai­re l’histoire du temple de la police judiciaire

- PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICK CABANNES

C réée en 1913, la police judiciaire a élu domicile au 36, quai des Orfèvres. Dans ce lieu devenu mythique se sont croisés les plus grands flics et les plus grands voyous. Avec Entre flics et voyous, le roman noir du 36, France 2 plonge dans l’univers de cette institutio­n, qui vient de déménager au… 36, rue du Bastion. Christian Sainte, patron de la police judiciaire de Paris, témoigne.

Pour un policier, que représente le 36, quai des Orfèvres ?

C’est un lieu chargé d’histoire, un lieu mythique. Chargé d’histoire parce que nos anciens s’y sont succédé et parce que les plus grandes figures du banditisme y sont passées. Mythique parce qu’à l’évocation du 36, tout le monde comprend !

Cette adresse constituet­elle un graal pour tout policier ?

Le terme est un peu fort, mais, effectivem­ent, n’accèdent au 36 que les meilleurs, alors, forcément, on a l’impression d’appartenir à une élite, à une famille, d’où une certaine fierté. En fait, nous avons tous une histoire commune, les vieux murs sont là pour en témoigner.

Vous venez de déménager dans le XVIIe arrondisse­ment. Nostalgiqu­e ?

Nous le sommes tous un peu : qui ne le serait pas en quittant un lieu aussi mythique. Nous marchions dans les pas de nos aînés : quand nous montions « l’escalier », nous savions que de grands noms de la police l’avaient emprunté. C’est une page de notre histoire qui se tourne, ça ne laisse pas indifféren­t. En revanche, aujourd’hui, nous disposons de locaux ultramoder­nes, plus en adéquation avec nos besoins, plus adaptés aux nouvelles normes de sécurité. À nous d’y écrire une nouvelle page de notre histoire.

Vous avez quitté un 36 pour un 36. C’était voulu ?

En tout cas, c’était indispensa­ble pour la cohésion des groupes. Le 36 développe un sentiment d’appartenan­ce.

Des objets emblématiq­ues ontils changé d’adresse ?

Certains (rires). Il n’est pas rare d’en voir dans les couloirs qui dénotent un peu dans nos nouveaux locaux. La nostalgie… Le préfet de police a aussi fait l’acquisitio­n de 36 Toiles représenta­nt le 36 : elles seront accrochées aux murs du nouveau 36.

Dans le bâtiment historique, la rampe de l’escalier dessinait un PJ. Existetil un tel symbole dans les nouveaux locaux ?

Non. Les escaliers ont fait place à des ascenseurs. C’est plus moderne…

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Désormais au 36, rue du Bastion, le siège de la PJ de Paris dispose d’un bâtiment ultramoder­ne, plus en adéquation avec ses besoins, plus adaptés aux nouvelles normes de sécurité.

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