LE PROGRAMME
À l’instar de son sacré voisin de paddock, Sébastien Ogier, qui fera la trace à l’étage du dessus, il aura l’honneur d’ouvrir les hostilités de la catégorie RC2 (R5), demain lors de la mise à feu nocturne du Rallye Monte-Carlo. Nouvelle saison, même voiture, même équipe et même échelon Route de La Garde (3,35 km) : 16 h Départ (Monaco, place du Casino) : 17 h 50 Thoard-Sisteron (36,69 km) : 21 h 43 Bayons-Bréziers (25,49 km) : 22 h 51 Arrivée (Gap) : 23 h 46 pour Eric Camilli : le pilote niçois du team M-Sport va redémarrer dans l’antichambre de la cour des grands au volant d’une Ford Fiesta R5. En sa qualité de vice-champion du monde WRC2 2017, à 30 ans, l’ambassadeur de la baie des Anges pouvait légitimement espérer que les portes de l’ascenseur s’ouvriraient maintenant pour lui offrir une seconde chance au top niveau. Si cet objectif reste dans sa ligne de mire, il doit dans l’immédiat relever un challenge ardu. « Il n’y a qu’une seule et unique cible droit devant, le Monte-Carlo, donc à nous de l’atteindre », martèle le sociétaire de l’ASA Grasse dont le programme 2018 reste à établir. « L’intersaison a été éprouvante, tendue. Notre participation s’est matérialisée juste avant la clôture des engagements. Quant à la suite, on verra après l’arrivée. Pour l’instant, je suis un pilote officiel M-Sport mais je n’ai ni contrat, ni salaire, ni perspectives au-delà de cette échéance initiale. »
« Malcolm Wilson a fait un gros effort »
Inscrit sur une Fiesta R5 ici, Teemu Suninen, l’espoir finlandais couvé par la structure britannique comme Camilli, pourra lui bientôt repasser la vitesse supérieure aux côtés d’Ogier et du Gallois Elfyn Evans. Grâce à l’appui de puissants partenaires, il disposera du troisième volant WRC - payant durant huit manches, à partir du prochain Rallye de Suède. Sans l’indispensable apport financier, point de salut à court terme pour le second « Frenchie » du team de Malcolm Wilson prêt à s’armer de patience. « Ma quatrième participation au Monte-Carlo, cette semaine, je la prends comme une chance à saisir », positive-t-il. « Malcolm a fait un gros effort. Il me prolonge sa confiance. À présent, je dois démontrer qu’il a raison en décrochant un résultat positif. » Nul doute que la victoire qu’il appelle de ses voeux, dimanche, constituerait un solide argument capable d’éclaircir l’horizon. « En tant que vice-champion, je ne peux rien viser d’autre que le sommet, mais je ne le claironne pas tous azimuts car c’est une course particulière, très difficile, sur un terrain atypique ne pardonnant pas le moindre écart », glisse l’homme pressé de repartir au combat avec Benjamin Veillas, son fidèle copilote. « OK, il n’y a pas beaucoup d’adversaires en WRC2, mais presque tous peuvent gagner : Kopecky, Abbring, Suninen, De Mevius... Certains concurrents roulant hors championnat, notamment Veiby, Sarrazin et Arzeno, vont aussi mettre leur grain de sel. Bref, la bagarre s’annonce féroce. Tant mieux ! »
AUJOURD’HUI : SHAKEDOWN À GAP DEMAIN : 1re ÉTAPE (MONACO-GAP)
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