Mathilde Seigner : « Ce rôle est une fierté »
Fiction La comédienne incarne la mère de Patrick Dils dans Je voulais juste rentrer chez moi, réalisé par Yves Rénier, sur France 2
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oulant montrer l’injustice de l’intérieur, Yves Rénier a adapté le livre de Patrick Dils, Je voulais juste rentrer chez moi pour France 2. C’est Mathilde Seigner, son actrice fétiche, qui joue la mère. Quand Yves Rénier vous a proposé ce rôle, qu’avezvous pensé ? J’avais des réticences et peur de ne pas être crédible physiquement. Puis Yves Rénier m’a dit : « Ton physique, tu t’en fous. Ce rôle, c’est un combat de mère ! ». Cela me correspondait. Je suis aussi une battante. Cette erreur judiciaire vous avaitelle marquée ?
Oui, bien sûr ! La mère de Patrick a été une femme digne, très droite, tenace, qui ne s’est jamais laissé démonter. C’est elle qui a fait le rapprochement avec la présence du tueur Francis Heaulme à MontignylèsMetz le jour du double assassinat. C’est une fierté de l’avoir interprétée.
Patrick Dils venaitil sur le tournage ?
Oui, c’est arrivé. Et c’est un défi d’interpréter des gens vivants, comme je l’ai déjà fait avec ma tante [Véronique Vasseur, dans
Médecinchef à la Santé, ndr] et Martine Monteil [l’ex chef de la police judiciaire, dans Flic tout
simplement, ndr], et de les rencontrer ou leurs proches. On a peur de ne pas plaire. On appréhende leurs réactions. Mais Patrick Dils ne m’a pas donné de conseils. Je crois qu’il est heureux du résultat. Avezvous d’autres projets en ce sens ?
Oui, encore avec Yves Rénier, qui écrit un sujet sur l’euthanasie, inspiré de la réalité. Mais cette année sera davantage consacrée au cinéma puisque je vais interpréter un double rôle, des jumelles, dans un film d’Anne Giafferi, et je jouerai la femme de Clavier dans un longmétrage d’Arnaud Lemort. Auparavant, j’aurais tourné dans Edmond, réalisé par Alexis Michalik et tiré de sa pièce éponyme.
Pourquoi avoir refusé la suite de la série Sam ,surTF1?
Je n’aime pas jouer longtemps le même personnage et je ne suis pas assez travailleuse pour me plier à trois mois de tournage intensifs. J’ai besoin de voir ma famille. Et puis mon amie la réalisatrice Valérie Guignabodet était partie… Vous avez triomphé au théâtre dans la pièce La
Nouvelle, estce un besoin d’en faire ?
J’adore être sur scène, mais ça n’est pas mon rythme non plus. C’est une discipline que je m’impose tous les quatre ou cinq ans et que je regrette aussitôt. Le soir, je préfère dîner tôt avec des amis.