Var-Matin (Grand Toulon)

Thoard-Sisteron, un monument au premier tournant

- G. L.

Une certitude : pour partir à l’assaut du Rallye MonteCarlo 2018, ce soir, mieux vaudra ne pas avoir froid aux yeux... Premier tournant, premier monument ! Sitôt franchi le podium de lancement planté dans un décor de carte postale, place du Casino, les animateurs de cette 86e édition affrontero­nt illico un col presque aussi célèbre que sa Majesté Turini. Direction Font-belle, le point culminant d’un morceau de bravoure bas alpin où la course a basculé maintes fois par le passé. De quoi plonger direct dans le vif du sujet. « Traditionn­ellement, nous ne reconduiso­ns pas une épreuve spéciale où nous avons connu des malheurs », répond Christian Tornatore quand on lui demande d’expliquer le déménageme­nt de l’ES 1. Exit donc EntrevauxU­brayes, la spéciale d’ouverture interrompu­e l’an dernier après le décès d’un spectateur insensible aux consignes de sécurité percuté par la Hyundai du NéoZélanda­is Hayden Paddon en perdition dans un virage interdit au public. Et bonjour Thoard-Sisteron, une version inédite du fameux juge de paix, négociée là en sens inverse et de nuit (premier départ à 21 h 43).

Un casse-tête pour commencer

« Si cette entrée en matière présente un profil plus long (36,69 km, ndlr) et plus compliqué sur le papier, il ne s’agit pas d’une route particuliè­rement dangereuse », poursuit le commissair­e général de l’Automobile Club de Monaco. « Elle fait surtout peur aux concurrent­s parce qu’ils se demandent quels pneus permettron­t de négocier au mieux les deux kilomètres de glace vive qui les attendent au début de la descente du col de Font-belle. Tendre? Thermogomm­e? Clous? Un casse-tête classique, sauf qu’il faudra là tout de suite se triturer les méninges, et peutêtre prendre un risque. » Une fois le choix validé dans chaque camp, en début de soirée du côté de Digne-lesBains, les dés seront jetés. Pour les fans prêts à chausser leurs bottes de sept lieues, pas moins de 11 « zones public » (ZP) sont aménagées tout au long d’un tracé qui comprendra aussi deux tronçons interdits d’accès (voir la carte). Restera ensuite à ingurgiter la seconde part de horsd’oeuvre. Rendez-vous entre Bayons et Bréziers (25,49 km, 22 h 51), puis cap sur le parc fermé de Gap. « Plus difficile que ça, comme entrée en matière, c’est impossible », prévient Sébastien Ogier. « Il s’agit vraiment d’un gros challenge. Digne du Monte-Carlo... »

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