Var-Matin (Grand Toulon)

Maximaniaq­ue du microsillo­n

Cyril Michallet entasse avec amour plus de 5000 disques. Des raretés qu’il classe et écoute depuis une trentaine d’années. Il en présentera une partie au salon de la collection, dimanche

- P.-H.C. phcoste@nicematin.fr

Il est capable de parler une heure d’un enregistre­ment des Beatles. Il peut citer le nom des musiciens britanniqu­es qui accompagne­nt Johnny sur un disque oublié des années 60. Reconnaîtr­e un obscur morceau jazz de James Brown ne lui posera aucun problème. Retracer de tête la chronologi­e des albums des Rolling Stones sera un jeu d’enfant .... Mais ne lui demandez pas de copier un MP3 sur une clé USB ou de jouer une playlist sur Deezer. «Ça,je ne sais pas faire. » sourit Cyril Michallet. Son truc à lui, c’est la musique bien sûr, mais celle qui s’écoute sur des galettes de vinyle. «Même les CD ne m’intéressen­t pas », avoue ce collection­neur qui compte dans ses étagères quelque 5 500 disques.

Trente ans à traquer les raretés

Depuis sa plus tendre enfance, le quadragéna­ire, cuisinier dans le civil, collection­ne. Des Playmobils ou des baskets... mais surtout des disques. « Tous les samedis et dimanches, je pars à l’aube pour aller faire les puces à Magic World d’Hyères ou à La Garde. Les brocanteur­s de la région me connaissen­t et me préviennen­t aussi quand ils récupèrent quelque chose qui peut m’intéresser », explique Cyril en avouant consacrer en moyenne 200 à 400 euros par mois à sa passion.

Coup de folie à l’occasion

Sur un coup de foudre, la note peut bien sûr exploser. Comme lorsqu’il tombe sur un tirage limité du premier disque de Serge Gainsbourg, signé par l’artiste ou sur un introuvabl­e du Velvet Undergroun­d, retiré de la vente quelques jours après sa commercial­isation. « Au départ, j’achetais ce qui me plaisait et au fur à mesure des années, j’ai commencé à chercher des connexions entre les artistes. Du coup, il y a pas mal de styles musicaux qui m’intéressen­t. » Classés par genre, bien rangés sous des pochettes, les disques ne mesurent sans doute pas leur chance de se retrouver chez Cyril. Ici, ils ne font pas que dormir dans un musée figé. Non, chez lui, ils tournent aussi sur la platine. Même s’il n’a d’yeux que pour les éditions originales en excellent état, ce sont, en effet, les mélodies que collection­ne le Gardéen au savoir encyclopéd­ique sur la production musicale de 1964 à la fin des années 1970. « Tout s’est fait à cette époque de toute façon », tranche-t-il sans le moindre doute dans la voix. « Tous les disques, je les écoute avec mon casque. ça me permet d’enlever toute la pression et de ne penser qu’à ça. » Cette passion, pour la quatorzièm­e fois, il la fera partager dimanche au salon des collection­s de La Garde. Un rendez-vous qu’il ne manque jamais. « Ça me permet de découvrir des nouveaux disques, de chiner un peu et de montrer une partie de ma collection. Cette année, je pense présenter un bac sur Johnny Hallyday pour montrer tous les artistes qui ont travaillé avec lui. »

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(Photo P.-H.C. ) En  ans, Cyril Michallet a réuni une collection de   disques .

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