La ville cultive son côté jardin
Pour conserver son cachet campagnard, la municipalité joue avec détermination la carte de l’embellissement. Et les résultats sont probants, à la hauteur des objectifs fixés
Comment rester une ville à la campagne quand on a le devoir de construire 400 logements sociaux horizon 2025, l’ambition de développer une zone artisanale attractive, de conserver intact un espace protégé (Le Coudon), tout ça sur un territoire pas plus grand qu’un mouchoir de poche ? Un défi relevé par les édiles farlédois qui passent par une volonté affirmée : l’embellissement. Une mission confiée tout naturellement aux Espaces verts, un pôle des services techniques dirigé depuis une dizaine d’années par Grégory Jacquel qui précise : « Ils sont sept. Quatre titulaires et trois apprentis détachés par l’Agricampus d’Hyères, pour gérer tous les points fleuris ».
Deux parcs fleuris
La commune compte deux grands jardins. Le premier est celui de la maison Pagès, environ 3 000 m² d’arbustes, bassin, pelouses, palmiers, massifs fleuris et autres parterres vivaces. Grégory Jacquel souligne : « Le cadre est ici très important, car la maison est également salle des mariages. De fait, les nouveaux époux trouvent un cadre superbe pour réaliser les traditionnelles photos ». L’autre jardin de taille est celui de la salle des fêtes,
sur 7 000 m². « Nous avons commencé la réhabilitation l’an dernier avec la partie haute autour de la stèle De Gaulle. On y trouve une aire de jeux très utilisée dont il faudra reprendre les sols. Il nous reste à repenser le bassin avant d’attaquer, cette année, la partie centrale du parc, un bosquet de micocouliers, de marronniers et de saules, des jardinières en bois, un puits et un pigeonnier car nous souhaiterions déplacer vers le parc la tribu de pigeons qui habite sur la place de la mairie», ajoute Grégory Jacquel.
Jardins autonomes
En outre, il faut rajouter les trottoirs, les squares, les placettes, les haies, les jardinières suspendues, les mas fleuris et autres jardins des écoles : « Tous les espaces verts ou fleuris sont conçus de manière à être autonomes : des copeaux au sol, une bâche pour éviter les herbes envahissantes et un goutte-à-goutte intégré pour la soif. Certes, il faut surveiller l’évolution, cependant les jardiniers peuvent se consacrer à d’autres créations ». Comme il se doit, les engrais chimiques et les pesticides sont bannis. Le désherbage est fait manuellement ou à l’aide d’un outil thermique (sorte de chalumeau portatif) pour ne pas empoisonner les sols. Côté parasite, les innovations ne manquent pas. « Pour lutter contre les chenilles processionnaires du pin, nous utilisons un piège qui les leurre au moment où elles vont s’enterrer avant de devenir papillons. Pour le moustique Tigre, ce sont des capsules de CO2 avec des phéromones, testées avec succès au centre de loisirs et bientôt aux écoles », précise Grégory Jacquel. Prochaine étape, un trottoir paysager sur une centaine de mètres avenue Xavier-Messina et la végétalisation de l’avenue de la Gare avec un cheminement multimodal.