Gottardi veut se faire un nom !
Greg le Toulonnais est parti s’entraîner pendant trois ans, à la rude, dans un camp à Pattaya, en Thaïlande. Il revient en Europe gonflé d’espoirs en rêvant de devenir le meilleur
Le 10 mars prochain devant les caméras de Canal + Greg Gottardi affrontera en boxe thaï Anthony Gazelle, champion de France de la discipline et un grand d’Europe. Une victoire pourrait lui permettre de forcer quelques portes dans le monde fermé de la discipline. Entretemps à Lille, il aura affronté en K1 (coups de coude et saisies de jambe interdits) le 17 février, un adversaire de son calibre dans un combat de 3 fois 3 minutes.
Un mois devenu un long bail
Ce Toulonnais de 22 ans, venu à la boxe thaï grâce à sa grand-mère - une mamie qui adore les sports de combat - a débuté dès l’âge de 15 ans au Yoseikan, un club situé au coeur de Toulon. Gérard Olivier, son premier entraîneur, a vite remarqué ce jeune garçon sérieux et assidu. «On voyait qu’il en
voulait plus que tout le monde. Il faisait bien ce qu’on lui demandait. Il aimait vraiment ça. » Une passion qui ne s’est jamais démentie. Après quatre années de travail répété rue Colbert, il décide de partir s’entraîner en Thaïlande pour un mois. Un combat l’attend. Il y restera trois ans. Avec une dizaine de camarades devenus depuis ses amis, il s’entraîne dans un camp du côté de Pattaya. Le programme est à l’image de la diététique. Strict et répétitif. Lever au petit matin, footing d’une grosse heure en guise de réveil avant un sérieux travail de renforcement musculaire (gainage, abdominaux par centaines et un peu de musculation). La pause-café en milieu de matinée est immuable. Invariablement au menu : riz, poulet, légumes. Ensuite récupération, sieste et reprise à 16 heures tapantes pour 180 minutes de spécifique boxe. Fastidieux mais efficace. Rapidement repéré, le Français - 1,81 m pour 71 kg (68 kg les jours de combat) fin technicien au coup d’oeil acéré, est demandé par quelques organisateurs à Pattaya, Bangkok ou encore en Chine où il combattra à quatre reprises devant des milliers de spectateurs. Avec 31 combats à son actif pour 24 victoires, dont 8 par K.-O., Greg, doté d’une redoutable jambe gauche acquiert petit à petit, dans un pays où la boxe thaï est la discipline reine, une belle réputation. Aujourd’hui, ce gaucher veut se faire un nom en Europe où il devra s’adapter à un style plus spectaculaire où la bagarre est davantage prisée. « À ce jour, je n’ai aucune notoriété ici alors que mon rêve est de devenir le meilleur.
Ainsi, quel que soit mon adversaire, je me prépare et me donne toujours à 100
%. » Voilà pourquoi il a retrouvé la salle de ses débuts à Toulon. Au menu, quatre heures d’un travail quotidien et acharné. Le prix à payer pour devenir un grand.