Baccalauréat Arts Appliqués, Brevet de technicien supérieur «Création industrielle» et Design graphique

Ses études commencent donc au lycée Louis-Pasteur de Besançon. L’objectif est écrit noir sur blanc, l’obtention d’un Baccalauréat Arts Appliqués. Un chapitre réussi, mais non sans mal. « J’ai dû travailler dur pour ce diplôme. Il est basé sur des matières artistiques, mais je n’ai jamais négligé l’enseignement général. À raison de seize heures par semaine, j’ai étudié le design ou l’Histoire de l’art. Mais la contrainte principale fut la notion de “cahier de charges” dans les cours de dessin, plus de place à l’improvisation », raconte Jonathan.

« Vous n’avez pas le niveau ! »

Sésame en poche et «book en main», il se présente à plusieurs écoles d’illustration de Paris, Roubaix ou Lyon, mais voit ses rêves rayés d’un trait : «Vous n’avez pas le niveau! ».« J’étais noyé dans la masse et j’ai pris conscience de la chose. Une remise en question brutale ». Le cursus universitaire de celui qui dessinera par la suite, des personnages déguisés en pigeon, a du plomb dans l’aile... Retour au croquis originel à Morez, dans l’Est du pays. L’artiste en devenir illustre son curriculum vitae d’un Brevet de technicien supérieur « Création industrielle » à Dole. Et si les dessins sont des « relooking de bouilloire pas toujours très fun», il acquiert la science du «volume, de la perspective, des effets des matériaux et du numérique».

« Sa page créative et ludique » est talentueuse

Désireux de parfaire sa formation, il tente sa chance à l’Ecole internationale de design de Toulon. Il expose, lors d’un entretien pour la filière «Industrielle», ses différents travaux sur des réalisations maîtrisées. Il y intercale sans conviction quelques dessins illustratifs de son univers. Et là encore, la ligne de carrière de Jonathan Aucomte dévisse sur le graphique. Ou plutôt le contraire, tout n’est pas à gommer. On lui explique clairement que « sa page créative et ludique» est talentueuse, et non l’autre. Au demeurant sceptique, Jonathan fonce malgré tout, lorsqu’il apprend, sans examen, son admission au sein de la section « Design graphique ». S’en suit la victoire d’un concours au sein de sa promotion, et la réalisation de l’interface du site Internet et la campagne d’affichage pour la mairie de La Garde.