Le tuk-tuk, une solution de transport de proximité
Dans son véhicule de fabrication thaïlandaise, Sébastien Di Cosmo propose d’amener les estivants sur les plages de La Londe et, hors saison, des petits trajets de confort en centre-ville
Dans les rues de La Londe, depuis fin janvier, circule un véhicule d’un genre particulier. Facilement reconnaissable, tout de blanc paré. Six sièges passagers d’un bleu profond et un conducteur, guidon en main, sourire aux lèvres. Après réception des documents administratifs autorisant son activité, Sébastien Di Cosmo est officiellement devenu le conducteur du tuk-tuk londais. Une solution de transport de proximité. « Je ne suis jamais allé en Thaïlande où les tuk-tuks sont très courants », avoue-til. L’idée lui est bizarrement venue de l’île de Porquerolles. « Ma femme est revenue un jour très fatiguée après une longue marche à Porquerolles, dit-il. J’ai voulu développer l’idée d’un transport écologique, électrique, mais sur le continent. »
Déjà huit à dix clients par jour
Toulonnais de naissance mais installé à La Londe depuis 2004, il a conçu son projet dans les limites de sa ville. Avec l’aval et les encouragements du maire, François de Canson, et des promoteurs du tourisme de la communauté de communes Méditerranée Porte des Maures à qui le tuk-tuk a été présenté la semaine dernière. Accueil enthousiaste. Deux semaines après son lancement, le tuk-tuk londais tourne déjà à une petite 8 10 clients par jour. Beaux débuts. « Vu les retours que je reçois, je n’ai aucun doute sur le fait que le concept marchera. J’espère même multiplier les tuk-tuk à Hyères et au Lavandou d’ici cinq ans. Et développer une activité complémentaire de visites guidées, pourquoi pas jusqu’au fort de Brégançon », lance-t-il. En basse saison (1), de 9 hà12hetde13hà19h, tous les jours sauf le jeudi et le dimanche après-midi, Sébastien se met à la disposition des Londais pour des trajets courants : des rendez-vous médicaux intra-muros ou pour permettre à des personnes non motorisées d’aller faire leurs courses. Il s’est mis aussi mis d’accord avec son garagiste pour récupérer des clients qui se retrouvent à pied. Coût de la course : de 2€ à4 € par personne, selon la durée du trajet. En haute saison (2), il vise la clientèle attirée par les plages : 2€ par personne entre le centre-ville et Miramar, Tamaris ou l’Argentière, 4€ par personne pour le Pellegrin et l’Estagnol (aller à 9 h et 10 h, retour à 18 et 19 h) ; et le dimanche, les résidants de campings pour aller faire le marché (campings du Pansard, des Moulières, la Brûlade, passage toutes les demi-heures, de 8 h à 13h30). Autre éventualité : le chauffeur du tuk-tuk est en pourparlers avec la mairie de La Londe pour transporter gratuitement les bénéficiaires londais du CCAS de la maternelle Oswald vers le centre-ville d’Hyères pour honorer leurs rendez-vous médicaux spécialisés, comme en radiologie.
Ancien footballeur semi-professionnel
« Mon but n’est pas de faire de l’ombre aux taxis que je respecte, mais ils n’assurent pas ce type de petites courses », conclut Sébastien Di Cosmo qui assimile son activité de « transport de personnes à titre onéreux » (titre officiel) à un « transport de service, dans la même veine que les trains touristiques. On n’a jamais vu les transports toulonnais remettre en cause le petit train qui fait visiter la vieille ville et la base navale ». Sébastien Di Cosmo connaît bien Toulon où il a travaillé à l’arsenal (pompier rondier) et où il a fréquenté le Sporting, le club de foot, de 1986 à 1997, avant de mener une carrière de footballeur semi-professionnelle à Sète et Frontignan. Il fut aussi éducateur sportif au Lavandou, Bormes, Carqueiranne - La Crau et entraîneur à l’Espoir club toulonnais. « À 37 ans, j’ai décidé de mettre le foot de côté pour me lancer dans cette aventure ». Un transport sur le pouce, peu onéreux, dont la vocation est de rendre service. Le tuk-tuk londais s’associera aussi aux horaires du festival d’été de La Londe. 1. Du 1er octobre au 31 mai. 2. Du 1er juin au 30 septembre.
Mon but n’est pas de faire de l’ombre aux taxis que je respecte ”