Les grands moyens
La Métropole prépare actuellement le cahier des charges du concours d’architecte en vue de la réalisation d’un quai de croisière sur l’ancien site de DCNS, à l’arsenal du Mourillon
Avant la fin de l’année, la Métropole lancera un concours international d’architecte pour imaginer le futur quai de croisière et le devenir de la friche DCNS. À La Seyne, les bassins de la grande plaisance vont être sécurisés.
Loin des conférences de presse aux annonces « convenues », celle menée par Hubert Falco le 4 décembre dernier s’était soldée par un sacré scoop : l’abandon du projet de quai de croisière dans le port de commerce et le choix d’un nouveau site, sur la friche DCNS, entre la piscine du Port-Marchand et la Tour Royale. La nouvelle avait surpris tout le monde, à commencer par les riverains et les usagers du port. Un certain nombre d’entre eux ne s’est pas privé d’exprimer vertement sa surprise et sa déception via des courriers et des communiqués (lire cidessous).
Une feuille blanche
« Bien sûr, c’est toujours compliqué de renoncer à un projet dans lequel on a mis autant d’énergie », reconnaît Robert Cavanna. Mais le vice-président de TPM en charge des ports semble avoir bel et bien tourné la page : « C’est un mal pour un bien. Quand le préfet maritime a appelé Hubert Falco pour lui dire que l’Etat était prêt à céder l’arsenal du Mourillon, cela a totalement changé la donne. On ne pouvait pas passer à côté d’une telle opportunité ». Et Robert Cavanna de vanter les atouts de la friche DCNS, à commencer par sa taille : « Dans l’ancienne configuration, nous étions très contraints et dans un espace difficilement manoeuvrable. Le nouveau site n’a pas ces contraintes et offre, en outre, 3,6 hectares à terre qui permettront d’importants aménagements. C’est presque unique sur le littoral méditerranéen. » Mais quelles infrastructures seront réalisées sur ces 36 000 m2 ? On devine aisément une gare maritime pour accueillir les croisiéristes. Mais ensuite ?... Des commerces ? Un hôtel ? Un aquarium ?... « Je ne sais pas, sourit Robert Cavanna. C’est justement l’objet du concours d’architecte international que nous allons lancer. Nous avons créé un comité de pilotage afin de rédiger un cahier des charges ». Ce document que la Métropole espère boucler d’ici à la fin de l’année regroupera les éléments techniques, les préconisations de la collectivité
ainsi que les exigences de la Défense, tant au niveau du plan d’eau qu’au niveau de la Direction générale de l’armement voisine du site. « Nous souhaitons donner un maximum de liberté aux candidats et voudrions qu’ils réfléchissent au-delà de ce site à l’articulation de la ville sur la bande littorale qui va de Mayol à la Tour royale. » Un chantier volontairement vaste et ouvert afin d’intéresser un maximum d’acteurs économiques. Car, audelà de la « patte » architecturale, la Métropole espère que la future escale toulonnaise des paquebots de croisière attirera l’attention d’investisseurs.