La nouvelle Audi A8 à l’essai
Trente ans après avoir débarqué dans le segment, Audi présente la cinquième génération de sa grande routière, toujours plus aboutie. Concentré de technologies, la nouvelle A8 est même parée pour la conduite autonome.
Quoi de neuf ?
La nouvelle A8 s’allonge de 37 mm par rapport à sa devancière, pour atteindre 5,17 m de long en version courte et 5,30 m en limousine. Préfigurée par le concept car Prologue, elle en reprend l’immense calandre, abaissée et étirée au niveau des phares, ainsi que les arches prononcées au-dessus des passages de roues. Pas de faute de goût, dans un segment où l’élégance prime. Pour renforcer encore l’aspect statutaire de cette longue silhouette, les designers Audi ont travaillé sur l’horizontalité, avec une ligne d’épaulement marquée qui court des phares aux feux arrière, ces derniers étant reliés entre eux par un bandeau lumineux. À l’avant, les projecteurs intègrent d’emblée un éclairage 100 % Leds et peuvent également être équipés du système Matrix HD (adaptation à la circulation et aux autres usagers), et du laser light (éclairage jusqu’à 600 m).
À bord
La version Avus Extended sort le grand jeu, avec des matériaux de grande classe : sellerie en cuir Valcona, mobilier paré de cuir Nappa, d’Alcantara, de bois précieux… Le tout allié à d’inédites interfaces tactiles, qui remplacent le MMI sur la console centrale. Contact mis, les surfaces lisses en verre noir s’animent : outre la dalle numérique de 12,3 pouces derrière le volant, le conducteur bénéficie d’un écran tactile principal de 10,1 pouces (navigation, multimédia…) et d’un autre de 8,6 pouces juste en-dessous (climatisation, fonctions de confort…). Le tout avec un innovant retour d’information au toucher lorsqu’on clique sur une fonction. Quant aux places arrière, elles font, bien sûr, l’objet de toutes les attentions avec de nombreuses options et la possibilité de fauteuils individuels séparés par une console avec commandes de sièges, de clim, tablette amovible, écrans multimédias, et même massage des pieds !
Au volant
Dans un premier temps, seuls deux moteurs six-cylindres sont proposés : un essence 3.0 TFSI de 340 ch, et un diesel 3.0 TDI de 286 ch, qu’il convient désormais d’appeler 55 TFSI et 50 TDI. Un rien sonore à l’extérieur, le diesel se fait totalement oublier à bord. Il suffit d’une impulsion sur la nouvelle commande de boîte pour entraîner la limousine. Les suspensions pneumatiques, réglées en mode confort, procurent un haut niveau de filtration des irrégularités à basse vitesse, malgré parfois quelques trépidations. La boîte Tiptronic, quant à elle, change les rapports avec une grande douceur, mais génère parfois un à-coup à l’accélération si l’on ne dose pas finement la pédale de droite. Plus surprenant : en ville, la direction dynamique intégrale (2 230 euros) avec roues arrière directrices réduit le diamètre de braquage de 12,5 à 11,4 m. Bluffant en manoeuvres ou sur parcours sinueux, où cette limousine fait preuve d’un vrai dynamisme. Quant aux grands axes, elle peut les gérer en mode semiautonome (guidage entre les lignes, régulateur adaptatif, etc.) avec le bénéfice de 41 systèmes d’assistance, informés par 24 capteurs, 5 caméras et un scanner laser. L’A8 est d’ailleurs la première voiture de série à être capable d’une conduite autonome de niveau 3 sur 5, le jour où celle-ci sera autorisée.
Côté finances
Proposée à partir de 92 600 euros en version 50 TDI de base et 97 900 euros en 55 TFSI, la nouvelle A8 est facturée 7 900 euros de plus en version rallongée. La finition Avus implique un supplément de 14 100 euros, auquel il faut ajouter 5 600 euros pour l’Avus Extended.