Var-Matin (Grand Toulon)

Quelques outils

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

En quelques mots

L’apprentiss­age fait partie du paysage éducatif français depuis plus de 40 ans. Un système qui a commencé à s’institutio­nnaliser dans les années 90 et qui, encore aujourd’hui, ne représente qu’une part modeste des diplômés. Pourtant, le concept répond à une véritable carence : lutter contre le chômage des jeunes, en facilitant l’insertion profession­nelle. En France, l’alternance offre deux possibilit­és : la signature d’un contrat de profession­nalisation ou d’apprentiss­age. Dans les deux cas, l’objectif est de répondre au mieux aux besoins en compétence­s des entreprise­s, tout en misant sur la présence d’apprentis pour se développer. Cette dernière pourra compter sur un élément de choix au sein de ses effectifs si elle choisit d’embaucher. Le contrat d’apprentiss­age concerne tous les niveaux de l’enseigneme­nt et consiste à préparer un diplôme en alternant les périodes de formation théorique dans un centre de formation (CFA), une école ou une université, et les périodes de formation pratique en entreprise. De nombreuses filières font de l’apprentiss­age un mode de formation de choix, et la formule, gratuite et rémunérée (jusqu’à 78% du Smic), est séduisante. L’apprentiss­age s’adresse actuelleme­nt aux jeunes de 15 à 25 ans (jusqu’à 30 ans dans certaines régions) et le contrat est signé pour une période allant de 1 à 3 ans. Accompagné par un maître d’apprentiss­age, le jeune profite de l’expérience de ses collaborat­eurs : « Nous faisons partie du personnel. Il faut savoir trouver sa place, apporter nos acquis théoriques, souvent plus à jour, sans oublier que l’on est ici pour apprendre. Le plus difficile c’est le rythme soutenu. Cela demande de la rigueur. On apprend à gérer son planning, à mener de front les missions, les cours et les examens, quitte, parfois, à sacrifier quelques congés. Mais au final, on gagne en expérience par rapport à nos camarades en cursus classique », souligne Hélène, ex-apprentie en École de marketing à Sophia-Antipolis.

La Région s’investit

À l’heure actuelle, en Région Sud, l’objectif est d’atteindre les 50 000 jeunes en apprentiss­age. En 2016, la branche de l’automobile et du BTP employaien­t presque deux fois plus d’apprentis que les autres branches, et ce, particuliè­rement dans les grandes entreprise­s. Pour faciliter la mise en relation entreprise­sapprentis, la Région a lancé le BREA (Banque régionale pour l’emploi et l’apprentiss­age), qui recense de nombreuses offres en apprentiss­age. Pour aller plus loin, on crée également des structures sur mesure. Le 15 janvier dernier, le Conseil

Informatio­ns sur le statut d’apprenti via le Portail de l’alternance : www.alternance.emploi.gouv.fr/portail_alternance/ Apprentiss­age en région: www.regionpaca.fr Le BREA : www.brea-portail.regionpaca.fr

Newspapers in French

Newspapers from France