Taux et ton sont montés hier à Sud Sainte-Baume
Marqué par la revalorisation prévisionnelle des taux de fiscalité de 2,5 %, le vote du budget a été contesté par l’opposition, hier lors du conseil communautaire au Plan-du-Castellet
En l’absence des principaux élus d’opposition, il n’y avait pas eu débat lors du débat d’orientations budgétaires, qu’il convient d’ailleurs d’appeler “rapport” désormais, lors du dernier conseil de la communauté d’agglomération Sud SainteBaume (CASSB), le 18 décembre. En présence cette fois d’Edouard Friedler et Olivier Thomas, la séance a été autrement plus animée, hier après-midi à la salle des fêtes du Plan-du-Castellet. D’autant que ce premier conseil de l’année était marqué par le vote des différents budgets… et l’annonce de la revalorisation prévisionnelle des taux de fiscalité de 2,5 %. « Les budgets se caractérisent par la prise d’une nouvelle compétence, Gémapi ,et
(1) l’ouverture de trois nouveaux budgets annexes: transports, déchets ménagers et Gémapi », a commencé René Jourdan dans sa présentation.
«Science-fiction»
Le budget principal a été élaboré sans tenir compte des résultats de l’exercice 2017 («Ils seront inscrits dans un budget supplémentaire proposé au vote après l’approbation des comptes administratifs 2017») et sans connaître le montant des valeurs fiscales, «non communiquées», dixit le maire de La Cadière. Dans un projet « contraint » par le dégrèvement de la taxe d’habitation et la nouvelle réduction de la Dotation globale de fonctionnement (5 %), les recettes ont de fait été «évaluées avec prudence» et ont prévu une hausse de 2,5 % des impôts, après n’avoir « pas augmenté en 2017 et baissé de 1 % en 2016 », a rappelé René Jourdan. « Le budget n’a jamais été autant prévisionnellement hypothétique : nous l’ajusterons au fil de l’an », a prévenu Ferdinand Bernhard. Mais, quand il s’est agi de laisser la parole aux opposants du président et premier magistrat de Sanary... « Cela correspond plus à de la science-fiction », s’est emporté le Sanaryen Olivier Thomas : «Quelle est la raison de votre empressement à faire voter ce budget alors que vous aviez jusqu’au 15 avril ? » Peut-être pour réserver une bonne surprise… comme en 2016, où une hausse de 1 % avait été initialement annoncée. Ce souvenir n’a pas apaisé les esprits, ni d’Olivier Thomas, ni d’Edouard Friedler, dubitatif, lui, sur les dépenses de la CASSB ou les 850 000 € d’emprunt pour la Gémapi, entre autres. « Nous restons parmi les communautés d’agglomération les moins chères du département et même de la région », a répondu Ferdinand Bernhard. « Pour la Gémapi, l’Etat a pour une fois eu une bonne idée pour essayer de réduire le risque d’inondations. Et nous allons agir de deux façons : en dégageant les lits de rivières pour que les eaux s’évacuent vers la mer le plus rapidement possible, avec des autorisations de nettoyages des cours d’eau simplifiées, et en mettant au bon calibre différents ponts, ce qui est beaucoup plus coûteux. »
Des économies aussi
De bonnes nouvelles étaient donc également à l’ordre du jour hier, aussi grâce au schéma de mutualisation et au partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Var : « Nous avons économisé plus de 250 000 € par rapport aux taux d’emprunt avec le schéma de mutualisation, 120 000 € en 2015, 174 000 € en 2016 et 173 000 € en 2017 grâce à la CCI », a souligné le président. Et Ferdinand Bernhard de regretter ne pas avoir « commencé par ces économies » pour détendre l’ambiance. Mais, « vous êtes payés pour ça ! » , n’a pu s’empêcher de répliquer Olivier Thomas. Impayables ! 1. Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations: voir Var-matin du 23 janvier.