Var-Matin (Grand Toulon)

«En , on va arriver à un phénomène de plateau. Le marché va muter»

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Il fut l’un des dix premiers à ouvrir une salle d’escape game en France. Nicolas Basso, cofondateu­r d’Adventure Rooms Toulon, nous livre sa vision des escape games et de leur évolution.

Comment avez-vous découvert les escape games ?

On est parti à Munich, avec Jérôme Terras, un ami (cofondateu­r d’Adventure rooms, Ndlr) ,eton cherchait des activités à faire. On est tombé sur un truc qui s’appelait Inquest. On nous a expliqué qu’on allait nous enfermer dans une salle pendant une heure, on était assez dubitatif. Au final, on s’est vraiment régalé.

Et ensuite vous avez eu envie d’en ouvrir un…

En rentrant, on s’est dit que ce serait cool de développer ça à Toulon. On s’est posé beaucoup de questions auxquelles on a vite répondu, puisqu’on est rentré en France à la mi-octobre , le er décembre on signait notre bail et le  janvier on ouvrait nos portes.

Pourquoi vous avez choisi l’escape game ?

J’ai grandi à Toulon, j’ai connu toutes les offres de divertisse­ment : le billard, le bowling, le karting et le laser quest. Je pense que l’escape game est une activité différenci­ante. C’est toujours différent, c’est unique selon les scénarios. Et puis, avec Jérôme Terras, on est des joueurs avant tout, donc on a pris beaucoup de plaisir à monter le projet.

Adventure Rooms a-t-il nécessité un grand investisse­ment financier au démarrage ?

La somme investie se situe entre trente et cinquante milles euros. Il faut déjà trouver un local suffisamme­nt grand, puis l’aménager et trouver les décors. Après, il y a tout les frais liés à l’ouverture d’une entreprise, les frais de société…

L’escape game est-il un marché rentable à terme ?

Il y a une image de l’escape game. Les gens ont une vision très simpliste du sujet. On pense que c’est très rentable, mais c’est loin d’être un Eldorado. Il y a des gens à payer, des charges à payer. Si on ajoute les locaux, on atteint très rapidement des paliers d’argent à couvrir tous les mois. Pour être franc, c’est difficile de dégager des bénéfices.

Vous êtes surpris par l’ampleur du phénomène escape game ?

Ouais, c’est un truc monstrueux. Historique­ment, je ne pense pas qu’il y ait eu  laser quest en trois ans. Je pense que ce qui a permis une diffusion si forte, c’est le côté non reproducti­ble. Si je vais faire un bowling, un laser quest, je sais à quoi m’attendre. Avec les escape games, c’est toujours des locaux différents et des scénarios différents, ce qui peut expliquer qu’il y ait autant de salles.

Ça va encore se développer ?

On l’a vu sur le mois de janvier, il y a autant de salle que le mois d’avant. En , on va arriver à un phénomène de plateau. On montera peut-être jusqu’à  salles, mais a un moment, certaines vont fermer.

Comment va évoluer Adventure Rooms pour cette année ?

Pour le premier trimestre , on prévoit un nouveau scénario. Dans le Var, on va être les premiers à proposer quatre scénarios différents.

Et pour les escape games en général ?

Le marcher va muter, il y aura d’autres formes de divertisse­ment autour de l’escape game. Rien qu’en janvier, vingt salles ont ouvert avec la réalité virtuelle. Il y a aussi des escape games éphémères, en extérieur, avec des acteurs qui sont en train d’arriver. Certains vont se rapprocher des jeux de rôle, d’autres vont utiliser un versant digital et d’autres encore vont utiliser des terrains de jeux comme la ville pour faire des grandes chasses au trésor.

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