Var-Matin (Grand Toulon)

Salesi Ma’afu, ancien du RCT, obtient une relaxe en appel

- SO. B. 1. C’est-à-dire que, s’il avait été commis seul, cet acte ne serait pas arrivé en audience correction­nelle.

Les faits du 16 juillet 2015 lui avaient valu d’être condamné à Toulon puis, dans la foulée, de quitter le club toulonnais du Top 14, cinq mois après y être arrivé. À la fin du mois de janvier, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a relaxé l’ex-pilier du RCT Salesi Ma’afu de faits de violences volontaire­s (l’arrêt n’a été notifié que récemment). La cour a rejugé une altercatio­n qui s’était déroulée sur le parking des plages du Mourillon à Toulon, en pleines festivités estivales, dans un lieu bondé. Trois personnes s’étaient accrochées autour d’une place de parking.

Pas d’élément intentionn­el

La cour d’appel n’a pas retenu d’élément intentionn­el de violence, dans l’acte commis par Salesi Ma’afu, alors qu’il était au volant de sa voiture. Il est établi que si l’ancien joueur du RCT a bien roulé sur une place de parking, c’était parce qu’il « entendait seulement inciter » la jeune femme qui s’y trouvait «à le laisser occuper la place de parking sur laquelle il s’était engagé ». La jeune femme n’était pas là par hasard, puisqu’elle aussi voulait la place qu’elle gardait pour un ami qui arrivait en voiture. « Une jeune femme qui souffrait d’une fracture des vertèbres et ne portait pas ce jour-là sa minerve, a été impression­née par [son] attitude ». Sans aucune équivoque, la cour a écarté l’hypothèse d’un contact physique entre la voiture de Salesi Ma’afu et les jambes de la jeune femme (ce qu’elle affirmait avoir subi). La cour relève que les témoins n’ont fait état que d’une chute et que la jeune femme n’est pas blessée. « La version des faits présentée par le prévenu »l’a

donc emportée.

Prescripti­on

En ce qui concerne le témoin venu à la rescousse, et qui était lui aussi partie civile, un aléa de procédure a empêché la cour de se prononcer sur le coup qu’il a reçu dans la mâchoire (5 jours d’interrupti­on temporaire de travail). Pour cet acte non pas délictuel mais qui était du registre de la contravent­ion (1), la cour constate que « aucun acte interrupti­f de la prescripti­on n’est intervenu» entre novembre 2015 et juillet 2017. Cela conduit automatiqu­ement à la prescripti­on du grief. Il n’y a plus rien à reprocher à l’Australien Salesi Ma’afu, aujourd’hui en poste en D2 dans l’équipe de Narbonne, après son départ de Toulon. Ce dernier s’est toujours vivement défendu en contestant les faits. La condamnati­on de première instance (prison avec sursis et amende) est effacée.

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(Photo V-M) En première instance, à son arrivée au tribunal de Toulon, en septembre .

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