Var-Matin (Grand Toulon)

L’adolescent accusé d’avoir tué un gendarme retrouvé mort avec son père dans un bois

-

Un adolescent accusé d’avoir tué un gendarme de  ans, père de trois enfants, en le percutant avec sa motocross le  février dernier sur une départemen­tale en Gironde, a été tué par son père qui s’est ensuite suicidé, a indiqué, hier, le parquet de Bordeaux dans un communiqué. Les deux corps ont été retrouvés vers  h  par un couple de chasseurs dans un bois à Salles, en Gironde, près de leur domicile, après avoir été portés disparus lundi soir par la mère de l’adolescent qui avait découvert une lettre manuscrite du père et l’absence d’un fusil de chasse. Deux lettres faisaient état d’un passage à l’acte imminent. « Les constatati­ons médico-légales effectuées sur le lieu des faits ont permis, sous réserve de ce que l’enquête en cours pourra encore révéler, de privilégie­r l’hypothèse d’un scénario dans lequel le père a tiré sur son fils en premier avant de retourner l’arme contre lui », peut-on lire dans un communiqué. Le véhicule du père a été retrouvé à proximité des corps. « Deux autres lettres, vraisembla­blement rédigées par le père, et destinées à leurs proches, ont été découverte­s et faisaient état d’un passage à l’acte imminent », ajoute le communiqué du parquet de Bordeaux. Le gendarme percuté était mort de ses blessures le lendemain. Ce drame survient alors que la chambre de l’instructio­n de la cour d’appel de Bordeaux devait examiner cette affaire hier après-midi. Le parquet de Bordeaux avait fait appel de l’ordonnance de placement sous contrôle judiciaire de l’adolescent, en demandant son renforceme­nt. Le mineur, âgé de moins de  ans, avait percuté le gendarme qui venait de commencer un contrôle de vitesse. Le gendarme est décédé le lendemain des suites de ses blessures. Remis en liberté sous contrôle judiciaire. Le procureur avait ouvert une informatio­n judiciaire le lendemain des faits en retenant la qualificat­ion criminelle d’homicide volontaire aggravé et en requérant son placement en détention provisoire. Mais le juge d’instructio­n ne l’avait pas suivi et avait mis l’adolescent en examen pour homicide involontai­re aggravé par un manquement délibéré à une obligation de sécurité ou de prudence, de refus d’obtempérer et de refus d’obtempérer aggravé, et l’avait donc remis en liberté sous contrôle judiciaire. L’adolescent risquait une peine maximale de sept ans de prison.

Newspapers in French

Newspapers from France