Leclerc dégaine le calibre C
L’Alfa Romeo Sauber C37 au volant de laquelle le prometteur ’’rookie’’ monégasque ouvrira le feu sur la cible F1 cette saison a été dévoilée hier. Premier test la semaine prochaine à Barcelone
Sur la première grille de départ de l’année, celle des présentations enchaînées en mode rafale durant une dizaine de jours, elle occupe la quatrième position. Après la Haas VF-18, la Williams FW-41 et l’Aston Martin Red Bull RB14, avant les Renault, Mercedes et Ferrari, entre autres, l’Alfa Romeo Sauber C37 a dévoilé ses galbes et peintures de guerre hier midi, via internet. Voilà donc la nouvelle arme de Charles Leclerc. Le premier calibre F1 avec lequel le pilote monégasque de 20 ans promu au firmament du sport auto cet hiver ouvrira le feu dans la cour des grands, le 25 mars prochain, à Melbourne (GP d’Australie). Pâle lanterne rouge du précédent championnat du monde constructeurs, avec cinq petits points au compteur, l’écurie suisse aura les moyens de redresser la barre en 2018. Le retour dans la discipline reine d’Alfa Romeo, son nouveau sponsor titre et partenaire technique, et l’arrivée du Français Frédéric Vasseur aux commandes opérationnelles du team en fin de saison dernière, ont en effet enclenché une dynamique dont les premiers fruits pourraient mûrir rapidement. Un coup d’oeil sur l’ultime production de l’usine d’Hinwil suffit pour constater la rupture. Côté plumage, il y a d’abord cette robe blanche coiffée d’un chapeau rouge métallisé qui chasse l’ancienne livrée bleue. Certains y voient sans doute un petit clin d’oeil du destin aux couleurs du drapeau monégasque... Par rapport à la C36 de 2017, les autres changements apparents concernent la disparition de plusieurs appendices aérodynamiques à l’arrière (aileron de requin, T-wings), désormais bannis par le cahier des charges technique, et l’apparition du fameux Halo, le nouveau dispositif de protection du cockpit.
« Hâte de mesurer son potentiel »
La principale évolution? Côté ramage ! Car sous le capot sa cache là un groupe propulseur Ferrari 2018. Badgé Alfa Romeo, il s’agit bel et bien du moteur V6 Hybride « made in Maranello » que cravacheront les serviteurs du cheval cabré, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen, lors des 21 courses inscrites au calendrier. De quoi faire un bond en avant. « L’objectif est clair, nous devons rattraper le peloton et améliorer nos performances tout au long de l’année », annonce d’ailleurs Vasseur. « Pour moi, l’ambition numéro 1 consiste à engranger un maximum d’expérience : apprendre le plus rapidement possible et aider l’équipe à grandir », glisse quant à lui le prometteur ‘‘rookie’’ issu de la filière Ferrari. « Découvrir sa première F1, bien sûr, c’est un moment spécial. Je trouve la voiture très belle. J’en suis déjà amoureux ! Avec ce moteur, en théorie, nous devrions progresser assez vite. Si le titre F2 conquis en 2017 a boosté ma confiance, je sais que la marche à gravir est haute. Au contraire des saisons précédentes, on ne pourra pas viser la victoire ni le titre en 2018. Droit devant se profile un challenge différent, excitant. Je me suis préparé à fond cet hiver afin de l’aborder dans les meilleures conditions. Maintenant que le voile est levé, j’ai hâte de prendre le volant et de commencer à mesurer le potentiel de la C37. » Encore une poignée de jours à devoir ronger son frein et Charles Leclerc entrera enfin dans le vif du sujet. Rendezvous fixé dès lundi prochain au tournant du premier test collectif de Barcelone. Où celui-ci et son coéquipier suédois Marcus Ericsson se relaieront en piste quatre jours durant avant l’ultime répétition générale prévue également en Catalogne du 6 au 9 mars.