Le groom fait son petit numéro
L’histoire
Lorsque Spirou (Thomas Solivérès), prétendu groom dans un palace, rencontre Fantasio (Alex Lutz), reporter en mal de scoop, tout commence très fort... et plutôt mal! Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le comte de Champignac (Christian Clavier), inventeur aussi génial qu’excentrique, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub (Ramzy Bedia), nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche...
Notre avis
En 55 albums, Spirou a traversé le monde, l’espace et découvert des créatures imaginaires telles le Marsupilami. Un dépaysement que l’on ne retrouve à aucun moment sur grand écran. Loin de l’âge d’or du groom magnifié par Franquin, ses aventures cinématographiques se résument à une succession de sketchs. Le scénario, qui enferme les héros dans un hôtel avant de les propulser dans le désert puis dans une base secrète, est trop paresseux pour tenir en haleine. Oubliez donc l’évasion et la curiosité de Spirou... désormais il a un air bêta et se contente de jouer les pickpockets. Thomas Solivérès est à la peine... tout comme Alex Lutz, condamné à camper un Fantasio naïf, amoureux d’une Seccotine que Géraldine Nakache n’arrive jamais à rendre pétillante... Jamais complémentaire, le trio n’est pas aidé par la réalisation fade d’Alexandre Coffre, qui fait illusion le temps d’un split screen BD, avant de retomber dans la platitude. Une déception qui nous fait même regretter le voyage gentillet vécu fin 2017 par Le Petit Spirou, comédie oubliable certes, mais au style visuel plus accrocheur.