Qui sont les suspects du braquage à 500 000 euros
On en sait plus sur le profil des quatre suspects interpellés ces derniers jours. Les perquisitions ont permis de mettre au jour de nombreuses armes et munitions
Le voile commence tout doucement à se lever dans l’affaire du braquage au salon des Antiquaires de Saint-Tropez. Comme l’a révélé Varmatin (lire nos éditions d’hier), quatre hommes ont été interpellés par les gendarmes dans le cadre de l’enquête menée conjointement par la section de recherches de Marseille et la brigade des recherches de Gassin. Les premières investigations s’étaient notamment portées sur le recueil de nombreux témoignages, et l’examen d’enregistrements de différents systèmes de vidéo-surveillance disponibles aux abords des lieux des faits. Des indices matériels, dont des douilles de munitions utilisées par les malfrats, ont aussi été isolés par les techniciens en identification criminelle (TIC) de la gendarmerie de La Valette-du-Var.
Un véritable arsenal
D’après nos informations, les quatre braqueurs présumés étaient en possession d’un véritable arsenal. De nombreuses armes et des munitions auraient en effet été retrouvées lors des perquisitions menées ces deux derniers jours à leurs domiciles respectifs. Des expertises devraient être lancées afin de tenter de « faire parler » ces saisies. Trois des quatre suspects seraient d’anciens légionnaires, originaires de pays de l’Est, ayant servi au 2e REP (régiment étranger de parachutistes) de Calvi. Le quatrième homme, de nationalité française, pourrait être lui aussi être un ancien militaire… Celui-ci a été interpellé à son domicile de la cité Mistral, lundi en début de soirée. C’est dans ce quartier résidentiel (avenue Foch), situé au pied de la citadelle de Saint-Tropez, que les gendarmes avaient perdu la trace des malfaiteurs. L’un d’eux avait ouvert le feu en direction des militaires lancés à leur poursuite. Lundi soir toujours, le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a procédé à l’arrestation d’un autre homme, âgé de 38 ans, en plein centre-ville de Manosque (Alpes-de-Haute Provence). Les deux autres vétérans de la Légion étrangère, âgés d’une petite quarantaine d’années, ont quant à eux été délogés mardi matin. Le premier à Grimaud, le second à Ramatuelle.
Probables mises en examen
Les auditions prolongées hier ont-elles permis d’en savoir plus sur le braquage commis le 2 janvier ? Où sont passés les bijoux volés pour un préjudice total estimé à plus de 500 000 euros ? L’enquête ne fait que commencer et les mis en cause devaient être présentés à un juge d’instruction entre hier – au moins pour les deux premiers interpellés – et aujourd’hui, en vue d’une mise en examen. Un point commun semble relier le trio d’anciens légionnaires au quatrième complice présumé : tous auraient travaillé au même endroit, un établissement de plage très « prisé » du Golfe de Saint Tropez (lire ci-dessous).