Le cimetière de Courrens n’en finit plus de grandir
Construit en 1981, l’équipement public va une nouvelle fois être étendu pour pallier le manque de caveaux dans la Ville. Les travaux, importants, vont durer sept mois
S’il y a une mauvaise habitude qui ne change pas, à Six-Fours comme ailleurs, c’est bien celle de mourir. Tous les ans, ce sont environ 400 personnes qui passent ainsi de vie à trépas au pied de la collégiale SaintPierre. Et si la crémation n’a jamais eu autant le vent en poupe dans l’Hexagone, les adeptes de l’inhumation restent nombreux. Suffisamment, en tout cas, pour que les cimetières de la ville(1) affichent complet. Un constat qui était d’ailleurs peu ou prou le même il y a quinze ans déjà.
nouveaux caveaux
Résultat : la municipalité n’a d’autres choix que de lancer régulièrement des travaux d’extension du cimetière de Courrens, situé quartier de Caravailles, sur les hauteurs du Brusc. « Le seul qui puisse être agrandi» rappelle le maire Jean-Sébastien Vialatte. Ces dernières années, des terrains voisins ont ainsi été progressivement rachetés par la municipalité avec, toujours en ligne de mire, l’objectif de repousser les murs d’enceinte de l’équipement public créé en 1981. Si la dernière opération du genre a eu lieu il y a sept ans à peine, celle qui sera lancée ces jours-ci vise à augmenter dans des proportions conséquentes la capacité d’accueil du site. Au total, 347 nouveaux caveaux seront créés, dont 45 caveaux à une place, 148 à deux places, 116 à 4 places et 38 à six places. Un ossuaire, un espace cinéraire composé de columbariums, vingt «cavurnes» et un jardin du souvenir vont également voir le jour sur une nouvelle surface de 3500m2. Coût de l’opération, prévue pour durer 7 mois: 1,12 million d’euros. Pourquoi un tel montant ? «Ce n’est pas un petit chantier, insiste l’édile. Les travaux consistent en un débroussaillage de la parcelle, l’abattage d’arbres ne pouvant être conservés, ainsi que du terrassement, l’évacuation des déblais pour la mise en place d’enfeus. sans compter la réalisation de réseaux électrique et d’assainissement, d’ouvrages de génie civil et l’aménagement des voiries de desserte. » En parallèle, explique JeanSébastien Vialatte, se poursuit «une politique de reprises des caveaux abandonnés. Et désormais, on ne délivre plus de concessions qu’au moment des décès. » Depuis janvier 2017, la commune a également arrêté de commercialiser ses fameuses concessions perpétuelles (les « 99 ans »). Elles sont aujourd’hui
octroyées pour une durée de 15 ans ou 30 ans renouvelable. À noter par ailleurs, que pour pouvoir être enterré sur la commune de Six-Fours, il faut y être décédé ou y vivre. Le plus longtemps possible, évidemment.
1. Reynier 1 et Reynier 2 sont situés en centreville ; le plus vieux, au pied de la collégiale.