Var-Matin (Grand Toulon)

Nice : le préfet s’explique sur le renvoi de migrants mineurs

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Sa présence devant le tribunal revêtait un caractère exceptionn­el. Le préfet des Alpes-Maritimes a défendu, hier, en personne devant le tribunal administra­tif de Nice le renvoi en Italie de 20 mineurs africains non-accompagné­s, contesté au nom du droit d’asile et de la protection de l’enfance par 23 associatio­ns ou églises et leurs avocats.

« En 2017, 517 ont été pris en charge »

Attaqué depuis des mois par ces associatio­ns et pris en défaut à plusieurs reprises, Georges-François Leclerc a assuré que l’administra­tion faisait une bonne interpréta­tion des textes en vigueur, avec à ses côtés le directeur départemen­tal de la police aux frontières Jean-Philippe Nahon. Selon Georges-François Leclerc, ces mineurs originaire­s du Darfour, d’Égypte ou encore d’Érythrée n’ont droit à une assistance particuliè­re que s’ils sont en détresse ou déjà arrivés en France, mais pas s’ils sont contrôlés sur un point frontière comme la gare de Menton Garavan. « En 2017, 517 ont été pris en charge, mis à l’abri et hébergés, et 52 depuis le début de l’année. Dès lors qu’ils sont pris à l’intérieur du territoire, hors point de passage autorisé, les dispositio­ns sont appliquées », a argumenté Georges-François Leclerc, rejetant l’idée d’une administra­tion « désinvolte, en perdition, injuste et qui ne respectera­it pas la réglementa­tion ». « Le préfet des Alpes-Maritimes agit en bon père de famille », a-t-il ajouté, en niant toutes les irrégulari­tés soulevées par les avocats.

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