Arnaud Bremond : « Faciliter les démarches d’installation»
« J’ai accepté l’invitation de la chambre d’agriculture parce que pour moi c’est une occasion unique de parler de l’agriculture et des jeunes, un sujet qui nous concerne tous. » Arnaud Bremond, éleveur de brebis, vaches et de quelques chevaux à Montmeyan, ne se leurre pas pour autant quant à une éventuelle intervention de sa part auprès du chef de l’État. « Je ne pense pas que l’on puisse discuter parce que l’on est quand même un millier. » Mais dans le cas contraire, celui qui a créé son exploitation, il y a presque un an, parlera au président de la République « des difficultés du parcours d’installation des jeunes agriculteurs. Il faut simplifier les démarches. Il y a une trentaine d’étapes et entre chaque étape un délai d’un à deux mois. C’est beaucoup trop long. Après on doit établir un PDE (Plan de développement de l’exploitation, Ndlr) sur cinq ans. Si on a un imprévu, comme un aléa climatique, on ne peut pas y déroger. Et inversement, si l’on a une opportunité d’évolution. Ça nous pénalise. Je comprends qu’il y ait des contrôles car on touche des aides mais ils devraient être faits à la fin »
«Une espèce en voie de disparition»
Toujours au sujet des aides, le trentenaire souhaiterait « que la dotation jeunes agriculteurs soit étendue pour toutes les zones. Il y a actuellement une sectorisation qui est d’ailleurs remise en
(1) cause. Selon où vous vous situez, vous n’avez pas droit aux mêmes aides. S’ils veulent les généraliser, il faut une harmonisation, que ce soit cohérent. Et puis, nous ne sommes pas beaucoup à nous installer. On est une espèce en voie de disparition. » 1. Zone haute montagne, montagne, plaine, défavorisée.