Le RCT a fait le plein de confiance à La Rochelle
Vainqueurs de La Rochelle, les Rouge et Noir se retrouvent en bonne position à huit journées de la fin de la phase régulière. Tous les espoirs sont désormais permis
En frappant un grand coup à La Rochelle, qui n’avait plus perdu chez elle depuis 21 mois (la dernière défaite à MarcelDeflandre remontait à mai 2016 contre le Racing 1430), les Toulonnais ont fait un bond au classement. Ils ont aussi certainement marqué les esprits. Il faudra clairement compter sur eux pour les phases finales qui se profilent. A présent quatrième derrière Montpellier (60 points), le leader à ce jour incontesté, à deux points du Racing 92 (54) et un de Toulouse (53), le RCT avec 52 points est talonné par Castres (51), La Rochelle (50), Pau et Lyon avec respectivement 48 et 47 points. Rien n’est bien sûr acquis à huit journées de la fin de la phase qualificative mais Toulon, qui a longtemps bafouillé son rugby et qui fut souvent sauvé par des exploits individuels, semble maintenant en place. Un collectif qui a eu du mal à apparaître au grand jour et qui paraît à présent rodé. Les individualités, Nonu et Radradra notamment sur le match de dimanche, bien lancés par Belleau en seconde période, ont su faire la différence. Si les Toulonnais sont toujours restés dans la roue des Rochelais dans un premier temps (la première période), ils le doivent à la faillite des buteurs du cru d’une part et à la réussite de leurs artilleurs d’autre part. En laissant en route dix points au pied (Ryan Lamb, 7 points et Brock James, 3), les hommes de Collazo ne sont jamais parvenus à creuser un écart significatif. Se heurtant régulièrement au mur de l’Atlantique curieusement méditerranéen, les Charentais sont parvenus à forcer le verrou défensif varois sur des fautes d’inattention ou de concentration. Sur au moins deux de leurs trois essais (KerrBarlow à la 19e et le brillant Bourgarit 27e), les Toulonnais ne sont pas exempts de tout reproche.
Toulon épate
Sinzelle et ses partenaires en perte de vitesse et de justesse ces derniers temps sont dans le dur. Et la fin de la rencontre n’a fait que confirmer cette mauvaise impression. A contrario, au point physiquement, les Varois ont su forcer la décision par leur entrain, leur confiance et leurs ambitions. Alors que James frappait une pénalité largement dans ses cordes sur le poteau, dans la continuité, Toulon bénéficiait d’une autre à trente mètres face aux perches adverses. A cet instant, Belleau à la 68e optait pour la touche alors qu’il avait le match nul au bout du pied. Une minute plus tard, il envoyait Nonu à dame, le Néo-Zélandais propulsait Toulon vers une victoire au final logique. Ce succès, écrit et forgé au prix d’une seconde période appliquée, a été acquis par le banc toulonnais. Il a su à tous les niveaux faire la différence. Alors que des équipes comme Clermont, dernier champion de France et le Stade Français sont en pleine déconfiture, Toulon arrive en forme au bon moment. Le meilleur reste à venir...