Var-Matin (Grand Toulon)

G. L. Michel Disdier repique au jeu à Las Vegas

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On croyait son rêve américain définitive­ment volatilisé. Fausse piste ! À 44 ans, Michel Disdier prolonge l’aventure outre-Atlantique. Destinatio­n Las Vegas où le pilote niçois dingo de sport auto US rallume la mèche cette semaine au sein du turbulent peloton de la Nascar Camping World Truck Series. Vingt-quatre mois après sa précédente apparition pour le moins remarquée du côté de Daytona (11e), le voilà donc qui met le cap à l’ouest. « Au départ, avec mes partenaire­s, on visait à nouveau la prestigieu­se manche d’ouverture en Floride », confie le « Frenchie » dont le compteur totalise une quinzaine de courses depuis son baptême du feu sur ovale en 2008. « Projet non concrétisé, mais le bon contact établi avec l’équipe Young Motorsport a finalement débouché sur un accord pour la troisième course. »

« Une question de feeling »

C’est donc dans la capitale des jeux d’argent que celui-ci relance la roue de la fortune. « On va découvrir le terrain car je n’ai jamais mis les pieds dans le Nevada. Apparemmen­t, le super speedway de Vegas est un peu plus court : 1,5 km. Et il y a moins de banking, 20 degrés contre 30. En tout cas, je suis super heureux d’intégrer l’une des trois ou quatre écuries de pointe de la catégorie Truck. Le Chevrolet Silverado que je vais piloter vient de finir 5e à Daytona aux mains de Scott Lagasse Jr. Il s’agit d’un châssis 2018 propulsé par un moteur V8 atmo plus performant (650 chevaux, ndlr) que celui utilisé il y a deux ans. De quoi abattre une belle carte... » Nouveau team et nouvelle piste, mais aussi nouveau partenaire de renom en la personne de l’artiste Richard Orlinski qui a accepté de ‘‘designer’’ la robe d’un pick-up arborant fièrement les trois couleurs nationales. « J’adore ses oeuvres, son univers. Qu’il accepte ce challenge de réaliser une ‘‘ArtCar’’ dans la lignée de celles d’Andy Warhol et de Jeff Koons, c’est fabuleux. Grâce à lui, nul doute que je dompterai la voiture la plus originale. » Reste maintenant à lui offrir un classement à la hauteur. Objectif top 10 ? « Compte tenu du potentiel de l’auto, on peut lorgner cette cible, oui », répond le seul ambassadeu­r du Vieux Continent en lice vendredi prochain. « Mais vous savez, il y a entre trente et quarante gars engagés. Que des spécialist­es qui roulent régulièrem­ent. Face à eux, moi, j’aurai deux heures d’essais libres pour prendre mes marques avant la qualif’. Alors, ce sera d’abord une question de feeling. Si je me sens d’emblée à l’aise, pourquoi pas ? »

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