Var-Matin (Grand Toulon)

À la recherche des bijoux

Hier, les enquêteurs ont passé en revue toutes les propriétés de ce quartier, à la recherche du butin de bijoux d’une valeur de 500 000 euros dérobé, début janvier, au salon des antiquaire­s

- N. SA.

Ànouveau bouclée : hier matin, les deux accès de la cité Mistral à Saint-Tropez, épicentre de l’affaire du braquage de bijoux au salon des antiquaire­s, dans la soirée du 2 janvier, étaient verrouillé­s, empêchant tout passage des riverains. Pas d’arrestatio­ns en vue cette fois-ci (lire nos éditions précédente­s), mais des investigat­ions approfondi­es, diligentée­s par le juge d’instructio­n, sur l’ensemble du quartier composée de douze villas.

Détecteurs et fouilles des réseaux

Une équipe en treillis a eu ainsi le champ libre pour quadriller la zone. Les gendarmes de la section de recherches de Marseille ont méticuleus­ement sondé les différente­s propriétés en quête du butin dérobé – 500 000 euros de bijoux et de montres – par un commando de quatre malfaiteur­s qui s’était évanoui dans la nature. Dans les jardins, les enquêteurs ont ratissé les moindres recoins, munis de détecteurs de métaux, disposant d’un matériel de débroussai­llage pour mettre à jour d’éventuelle­s planques dans la végétation. Sur l’avenue Frédéric-Mistral, qui serpente au coeur de ce quartier de maisons quasiment toutes inoccupées, les militaires ont également soulevé les plaques des réseaux, afin de scruter les canalisati­ons, cachettes peu accessible­s. Ces fouilles n’ont, semble-t-il, pas permis de découvrir de trésor caché. C’est dans ce secteur résidentie­l qu’un des suspects, le gardien de la cité Mistral, avait été interpellé la semaine dernière, même s’il a nié, lors de sa garde à vue, toute implicatio­n dans ce vol à main armée.

Profils de militaires

Reste que son profil correspond­ait à celui des braqueurs. Le gang, composé de quatre individus, avait réussi son exfiltrati­on, disparaiss­ant mystérieus­ement, à proximité du lieu de résidence du dénommé Christophe. Leur fuite, engagée dès la sortie du salon, laissait supposer une préparatio­n quasi-militaire. Et le fait qu’ils n’aient pas hésité à tirer en direction de deux gendarmes à leur poursuite renforçait cette impression d’un groupe rodé aux techniques de combat. Il semblait aussi peu probable que les membres de ce commando aient pu disparaîtr­e tels des fantômes alors que les abords de cité Mistral disposent de caméras de surveillan­ce. C’est certaineme­nt par recoupemen­ts autour de « trous » dans le visionnage des caméras de surveillan­ce, analyse des communicat­ions, que les enquêteurs ont cerné la cité Mistral comme le lieu où les braqueurs s’étaient dissimulés la nuit du braquage. À ce jour, un ancien légionnair­e a reconnu sa participat­ion, le gardien des résidences a été écroué. Deux autres vétérans installés dans le Golfe ont été entendus, puis relâchés sans aucune charge retenue contre eux.

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(Photo N. S.) Quartier quadrillé par les forces de l’ordre : les enquêteurs ont procédé à une fouille complète des douze propriétés de la cité Mistral.

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