Températures glaciales : le plan Grand Froid déclenché sur les trois quarts de l’Hexagone
L’offensive du froid qui a atteint mardi son pic a provoqué un quatrième décès en France, celui d’une personne âgée dans l’Ain alors que les trois-quarts du pays ont été placés en alerte Grand froid. Aux premières heures du jour, le corps d’une nonagénaire, vraisemblablement morte de froid, a été trouvé par un livreur à Belley (Ain) devant le portail de la maison de retraite où elle résidait. La majeure partie du pays est restée gelée tout au long de la journée avec des températures maximales de -4°C à 0°C en plaine. Pour les autorités, outre les personnes à la santé fragile, la priorité restait la mise à l’abri des personnes vivant dans la rue. Ainsi à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, 169 personnes ont été hébergées dans un centre d’accueil d’urgence ouvert porte de la Villette. La ministre de la Santé Agnès Buzyn en a appelé au civisme. « Si je peux demander un service aux Français, c’est d’appeler le 115 [le numéro du Samu social, ndlr] quand ils voient une personne à la rue car elle-même n’a pas forcément [ce] réflexe », a-t-elle déclaré. Une cinquantaine d’élus d’Ile-de-France ont décidé de passer la nuit d’aujourd’hui à demain dans les rues de la capitale pour réclamer symboliquement une meilleure prise en charge des sans-abri, avec un mot d’ordre: « plus personne dehors ».
Les centrales nucléaires très sollicitées
Hier soir, le ministère de la Cohésion des territoires a annoncé que le nombre de départements concernés par le plan Grand Froid passait de 68 à 72 et que 5 647 places supplémentaires pour les sans-abri avaient été créées, dont 1926 à Paris. Sur le front énergétique, les centrales nucléaires restent très sollicitées. Dans la Drôme, EDF a décidé de repousser, en raison de la vague de froid, la visite de maintenance de l’unité de production n°4 de la centrale de Tricastin. « La disponibilité de la centrale du Tricastin, qui contribue à hauteur de 6 % à la production d’électricité d’origine nucléaire française, est indispensable », a prévenu EDF. Après un mois de janvier historiquement doux et un début février neigeux, cet épisode de froid est marquant en raison de son caractère tardif. La France n’avait pas connu pareille vague de froid à cette période de l’année depuis 2005.