Un septuagénaire condamné pour agression sexuelle
Ce sera notre petit secret…» Sauf que l’une des deux petites victimes de ce septuagénaire, jugé hier à Toulon, s’est confiée à sa maman. La fillette, alors âgée de 11 ans, raconte que le vieil homme lui a attrapé la main, et a tenté de la poser sur son pénis. En vain, l’enfant ne s’est pas laissée faire. La scène s’est déroulée, à la fin de l’été 2015, dans la piscine du prévenu dans un lotissement à SixFours-les-Plages. La petite fille, qui avait l’habitude de se rendre chez ce voisin amical, se baignait nue en compagnie de son prédateur ventripotent, à l’époque âgé de 74 ans. « C’est elle qui a demandé à retirer son maillot, je n’ai pas enlevé le mien », jure le retraité, concédant un geste « impulsif ». « C’était idiot… »
« Un geste machinal »
L’ouverture de l’enquête a fait se libérer la parole d’une autre victime du même âge, « une jolie petite fille », selon l’expression du prévenu. Quelques mois plus tôt, elle avait rejoint son « grand-père par adoption » qui
(1) semblait dormir dans son lit. Elle a affectueusement posé une main sur le torse de celui-ci, quand il l’a soudainement saisie. Là encore, l’homme a essayé de contraindre la fillette à toucher ses parties génitales sans y parvenir. « J’étais assoupi, c’était machinal, c’est un geste que j’ai l’habitude de faire avec mon épouse… » Cette compagne prendra la défense de son mari, suggérant que les deux jeunes amies n’étaient « pas si innocentes que ça ». Son mari n’aurait fait que « satisfaire leur curiosité », « le fantasme de voir le sexe [de Monsieur] »... Mais les expertises établiront que les deux fillettes étaient des enfants comme les autres et qu’elles ne présentaient pas de comportement « sexualisé ».
« Une mort sociale »
Celui qui était jusque-là considéré comme « un voisin dévoué, toujours prêt à rendre service » est désormais couvert d’opprobre dans son lotissement. Des riverains ont même allégué que le septuagénaire espionnait les adolescentes du quartier avec des jumelles… Le prévenu est en situation de « mort sociale, il est déjà puni », plaide son avocate. Il ne voit plus ses enfants ni ses petits-enfants. On espère que les filles iront mieux, pour lui la vie est terminée .» L’homme a été condamné hier à un an de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Le retraité devra se soumettre à des soins et indemniser les victimes au titre du préjudice moral, évalué par le tribunal à 3 000 euros. 1. Le prévenu est le père du compagnon de la mère de la victime.