Var-Matin (Grand Toulon)

Arniaud-Viard: arrières... pensées

La deuxième manche du derby RCHCC-USS est en approche. Et avant le bras de fer qui s’annonce sur le pré, les deux copains-adversaire­s ont déposé les armes

- PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CHARLES MARCELLI

Avant le match aller du derby-passion, qui opposait l’US Seynoise au RC Hyères-Carqueiran­neLa Crau, nous avions convoqué au parloir deux avants, Ramel et Archimbeau. Sans relation de cause à effet, nous avions assisté à un match de « gros », une vraie épreuve de force où les envolées des lignes arrières furent trop rares. Du coup, pour le retour, place cette fois aux gazelles de la ligne de trois-quarts. Enfin, des gazelles croisées avec des buffles, puisque la balance accuse  kilos pour Anthony Viard et  pour Fred Arniaud... Les deux copains, qui ont joué ensemble durant quatre saisons à La Seyne, centre et parfois ouvreur pour le premier, ouvreur et parfois centre pour le second, se sont donc livrés sans... arrière-pensées.

Vous vous connaissez bien, vous avez joué ensemble en club comme en sélection Côte d’Azur. Ce match est un moment particulie­r, non ?

Fred Arniaud : C’est sûr que j’apprécie beaucoup Antho. C’est un gars qui a d’énormes qualités, je trouve dommage qu’il soit parti du club, et je suis content qu’il ait pris cette dimension au RCHCC (il y est capitaine, en alternance avec Bisciglia, Ndlr). C’est un regret de ne pas avoir joué plus longtemps ensemble. D’autant que je pensais que ça aurait pu devenir un joueur important du club.

Vous vous êtes côtoyés quatre saisons à l’USS. Vous en gardez des souvenirs ?

Anthony Viard : Plein. J’étais le plus jeune du groupe, et j’ai été super bien accueilli par Fred, Juju (Capdeillay­re), Féfé (Mendy), Doudou (Douy) .Je

me rappelle d’un match, à Montauban, à Sapiac. Je suis remplaçant, je ne m’attends pas à rentrer, encore moins en , et Martial (Cottin) me fait signe, on est à la

e minute. Et c’est Fred qui doit sortir. Quand il le sait, il jette le ballon, énervé de quitter le terrain. Moi direct, j’ai une pénalité à taper, face aux poteaux, environ aux  mètres, et je la mets au moins  mètres à côté, facile. J’avais  piges...

F. A. : Je ne m’en souviens plus. Bon, dimanche, si tu as une pénalité à tenter, tu vas y avoir droit, je jette le ballon, maintenant je le sais

(ils se marrent) ! A. V.: J’ai un autre souvenir, pour mon tout premier match, cette fois. J’arrive des espoirs de Toulon, et on joue Nice. Et dans un regroupeme­nt, Benoit

(Sénac), au lieu de marcher sur la tête d’un mec de Nice, il marche sur la mienne ! Résultat, je suis sorti, avec cinq points de suture...

Comment s’annoncent ces retrouvail­les ?

A. V.: Pour nous, la période est un peu compliquée, car on n’arrive plus à gagner. On a vécu des moments qui nous ont fait redescendr­e sur terre. On l’a en travers, et ce match tombe à pic car il tient à coeur à tout le monde. On sait qu’ils vont vouloir nous secouer, car on a gagné chez eux. On va donc voir ce que l’on vaut.

F. A. : Tu vas jouer, ou quoi, avec tes doigts (il se marre) ? (Anthony s’est luxé l’auriculair­e il y a dix jours à Dijon).

Nous, nous sommes dans une bonne dynamique. D’avoir gagné à Agde nous a remis en confiance. Nous n’aurons pas de pression. Il faut juste souhaiter que ce soit un beau match, meilleur qu’à l’aller.

Petit retour sur ce match aller, justement ?

A. V.: Quand j’ai vu qu’on gagnait tous nos duels et notre supériorit­é en mêlée, j’étais sûr à  % que l’on allait le gagner.

F. A.: Je crois que chez nous, certains pensaient plus à l’amitié qu’à défendre le maillot. Et ça nous a coûté cher. J’ai mal vécu que l’on recule sur les quatre premières mêlées. Et cette défaite nous a fait mal mentalemen­t. Ce ne sera pas le cas au match retour. Ce sera plus rugueux.

L’heure H approche. Comment voyez-vous justement ce match retour ?

F. A.: On doit sortir Antho dans les dix premières minutes (ils se marrent). Comme ils nous ont sorti Sénac à l’aller. Et je propose un deal au président de Hyères : si on gagne à Hyères, tu reviens à La Seyne (éclat de rire général).

A. V. : Non, faut pas déconner, je vous laisserai pas gagner.

F. A.: Ça va se jouer sur la discipline, les fautes. Il faudra que ce soit viril, mais correct.

A. V. : Nous, on est le Petit Poucet...

F. A.: Le Petit Poucet, il me dit... T’as vu l’équipe que vous avez ?!

 ?? (Photos D. L., L. M., J.-C. M.) ?? C’est un rude bras de fer qui attend le RCHCC d’Anthony Viard et l’USS de Fred Arniaud dimanche...
(Photos D. L., L. M., J.-C. M.) C’est un rude bras de fer qui attend le RCHCC d’Anthony Viard et l’USS de Fred Arniaud dimanche...
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France