À Évenos, les serres Verrilli dévastées par la tempête
D ans la nuit de mercredi à jeudi, les vents violents ont sévi à Sainte-Anne d’Evenos, au lieu-dit La Basse Venette… Pour le plus grand désespoir de Marc Verrilli, maraîcher bien connu qui exploite quelque 6 000 m2 de terre agricole. Plusieurs de ses serres en verre ont été très gravement endommagées. Sous l’effet des rafales, les vitres ont été cassées, les structures métalliques pliées ou cassées et leurs fondations en ciment littéralement arrachées. « Même les tourniquets se sont envolés… », se désole l’intéressé venu constater les dégâts hier matin avec sa mère, Ghislaine.
Reconnaissance de catastrophe naturelle?
« C’est d’autant plus rageant que j’ai changé quatre cents vitres il y a moins de quatre mois à cause d’une averse de grêle ; ça m’a coûté 2 000 euros… Maintenant tout est encore en miettes ! » Il ajoute : «Ilya quelques jours, nous avons eu vingt centimètres de neige, alors j’avais allumé des feux pour préserver les courgettes et les radis… Mais aujourd’hui, tout est écrasé. » Il est vrai que dans ce métier, il faut faire attention à tout : à la pluie, à la sécheresse, à la grêle, à la neige, aux sangliers et en plus… à la tempête. Installée il y a peu pour parer à l’intrusion des sangliers, la clôture électrique entourant la parcelle a été écrasée par un gros pin déraciné. Démoralisé, certes, mais pas abattu, Marc Verrilli s’apprête à faire face, en espérant pouvoir s’appuyer sur le classement de sa propriété en zone de catastrophe naturelle. « J’ai sollicité la mairie, seule habilitée à en faire la demande… ». La famille Verrilli s’est établie ici en 1969 et a implanté ses premières serres en 1978. Marc, qui a repris l’exploitation depuis plusieurs années, travaille seul. Sa production de primeurs frais et de saison (fruits et légumes) se retrouve sur les marchés du secteur, notamment sur celui du vendredi matin au Beausset.