« Violeur de la Sambre » : une enquête qui en ouvre une autre
L’affaire a pris une autre dimension depuis les aveux de Dino Scala lors de sa garde à vue lundi et mardi. L’enquête sur le «serial violeur» présumé du Nord s’annonce des plus complexes : aux faits visés par l’information judiciaire, ouverte en , s’ajoute la perspective d’une vingtaine d’autres, dont certains potentiellement en Belgique. «Il évalue le nombre de ses victimes à une quarantaine», avait déclaré mercredi le procureur de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini. Lors de son interpellation devant son domicile de Pont-sur-Sambre, les enquêteurs espéraient bien tenir celui qu’ils traquaient depuis pas moins de ans, affublé du nom de code policier «le violeur de la Sambre». C’est dans la vallée industrieuse de cette rivière franco-belge qu’il aurait en effet commis ces agressions sexuelles. Avec un mode opératoire récurrent : les femmes étaient attaquées de dos, au petit matin, par un homme ganté et au visage couvert. Ses aveux spontanés sur une quarantaine de faits au total ouvrent cependant aujourd’hui de nouvelles et vastes pistes, judiciaires et policières. Sa prochaine audition devant un juge d’instruction valenciennois « dans trois semaines», comme l’a indiqué son avocat Jean-Benoît Moreau, ne portera certes, au plus, que sur les affaires du dossier et il appartiendra éventuellement au parquet « d’étendre la saisine du juge d’instruction » à d’autres affaires. Après des révélations comme celles-là, «on tire sur les ficelles, on cherche à élucider, c’est très valorisant pour tout policier», explique une source policière.