Suspension ne vaut pas condamnation
Un lecteur de la vallée de la Roya relève dans NiceMatin web du février un article accrocheur évoquant la « condamnation du préfet » alors que le tribunal administratif venait « seulement » de suspendre l’une des décisions du représentant de l’État, ce qui était fort bien expliqué dans l’article d’ailleurs. Dans une période de tribunal médiatique, il souligne que l’emploi du mot juste est un devoir pour le journaliste, principalement quand il s’agit du traitement d’un sujet sensible comme l’expulsion des migrants. « Il ne faudrait pas, écrit-il, que mon journal favori tombe dans la facilité racoleuse de certains médias à sensation ! Voire d’émissions télévisées qui s’apparentent plus à l’animation qu’à l’information. » Il précise : « La nature des articles sur ce sujet laisse poindre un parti pris pour défendre une cause humanitaire, louable et légitime. On peut le comprendre mais, quand même, le journaliste ne doit jouer ni avec les mots ni avec le droit. C’est la crédibilité du titre qui est en jeu. » Et notre lecteur de remarquer que cette phrase a choqué certains syndicalistes de la Préfecture, eux-mêmes en désaccord à titre personnel, sur le fond, avec l’arrêté de leur « patron »… Ce n’est pas la première fois que nous évoquons dans cette page, le bon usage du mot juste ! Question de temps pour finaliser les articles ? De génération quant à leur appréciation ? De bon français, en tout cas…