La série du RCT s’arrête à Lyon
Auteurs de trop nombreuses fautes de mains, les Toulonnais, qui ont pourtant dominé le match, ont laissé passer leur chance à Lyon. Les voilà de nouveau sous pression
Comme on pouvait le craindre, le RCT n’a pas réussi hier à confirmer sa forme ascendante des dernières semaines. Après trois victoires consécutives, les hommes de Galthié ont cédé, presque logiquement, face à ceux de Pierre Mignoni à l’issue d’un match qu’ils n’ont jamais réussi à emballer, même au plus fort de leur domination. On pense là aux 20 premières minutes où ils ont sans doute raté le coche. Sur cet essai de Pietersen entaché d’un en-avant de Fekitoa (10e), mais aussi sur ces longs temps de jeu stériles où ils ont éprouvé ensuite la défense de Lyon pendant de longues minutes sans la faire craquer… Peut-être, les Toulonnais manquaient-ils un peu de punch ou de vitesse hier après-midi, ou plus clairement de « momentum » comme le relevait à la fin Raphaël Lakafia, désolé d’avoir gâché autant de munitions dès lors que le RCT s’approchait des lignes.
« Plus sympa à jouer qu’à regarder »
Mais il faut surtout rendre hommage aux Lyonnais qui ont parfaitement réussi à contenir les Rouge et Noir au prix d’un engagement et d’un investissement total. Liam Gill s’en est bien sûr donné à coeur joie dans les rucks, mais il n’était pas seul, loin de là, à pourrir toutes les sorties de balle toulonnaises. Au final, et malgré le soleil qui inondait Gerland au coup d’envoi, ce fut donc encore un match d’hiver, avec beaucoup de touches et de mêlées et un score étriqué 15-6, uniquement meublé par les buteurs du jour, Harris côté lyonnais, Belleau pour les Toulonnais. Julien Puricelli le résumera ainsi : « c’était sans doute plus sympa à jouer, qu’à regarder... » mettant en avant l’intensité des impacts sur la pelouse et globalement le haut niveau de la rencontre.
Les Lyonnais n’ont rien lâché
Les rencontres de haut niveau se jouant sur des détails, celle-là ne pouvait sourire aux Varois, coupables de trop nombreuses fautes, notamment de main pour espérer mieux. Fabien Galthié regrettait aussi qu’Anthony Belleau n’ait pas réussi à convertir cette pénalité qui aurait permis au RCT de tourner à égalité à la pause plutôt qu’à 6-3. Voire ce choix d’aller en pénaltouche à la 49e alors que le RCT n’était mené que 9-3 pour avoir concédé une nouvelle pénalité à la reprise sur une mêlée tournée. En suivant, Delon Armitage s’est sans doute créé la seule véritable occasion d’essai lyonnaise dans ce match, mais l’ancien arrière toulonnais a heureusement été surpris par le mauvais rebond de son coup de pied à suivre (53e). Harris, qui, lui, a sans doute réalisé son meilleur match depuis deux ans à Lyon, n’a pas manqué ensuite l’occasion d’offrir une peu d’oxygène à ses farouches combattants (12-6, 64 ) pour les récompenser de leur abnégation. Les Varois, alors toujours en quête de victoire, ont bien essayé de redonner un coup de collier, pour essayer de renverser le match. Mais Lyon, bien en place et dopé par l’enjeu du match, n’a rien voulu lâcher à part une nouvelle pénalité (12-6, 69e). Belleau se faisait même croquer dans un ruck à 25 m face à ses poteaux sur une ultime tentative de relance qui scellait le sort du match (15-6, 78e). La victoire acquise, Rudy Wulf et Delon Armitage pouvaient se sauter dans les bras pour célébrer un match gagné de haute lutte et certainement pas volé, même si le RCT n’a pas fait tout ce qu’il devait pour l’emporter.