Isola () : ils ont attendu le bus heures… par -°C !
Un bus nommé désir… Vendredi soir, près de 250 personnes, coincées à Isola 2 000 (Alpes-Maritimes) depuis mercredi soir à cause de la neige, ont attendu le bus pour Nice pendant trois heures et par - 10 degrés ! « On a attendu entre 17 et 20 heures. On était gelés. De nombreuses familles avec de jeunes enfants pleurant et même hurlant dans le froid glacial ont dû faire face à une situation difficile », témoignent Marie-Odette Le Ruyet, 73 ans, et son mari Francis, 75 ans.
« L’office de tourisme nous a fait sortir beaucoup trop tôt de nos appartements. Personne ne s’est présenté pour nous dire à quelle heure les bus étaient partis de Nice, ni quelle était leur progression, ni quand la route a été rouverte», racontent-ils encore. Le froid, la fatigue, l’attente, les skis, les valises, les pieds dans la neige… Ça a bien failli chauffer. Heureusement, poursuivent Marie-Odette et Francis, « cinq gendarmes ont permis d’éviter que la situation ne dégénère ».
« Malheureux concours de circonstances »
Arrivés à Nice en pleine nuit, les deux « naufragés » d’Isola 2000 pointent « un vrai manque de coordination entre Lignes d’Azur et la station ». « C’est un malheureux concours de circonstances… », se défend Lionel Fernandez, le directeur de l’office de tourisme de la station. On le sent très ennuyé : « On avait sensibilisé Réseau Lignes d’Azur (RLA) au fait qu’il faudrait plusieurs bus pour faire monter tout le monde. RLA a fait ce qu’il fallait : le dispositif était en place, la route a rouvert mais on n’avait pas anticipé que les bus n’arriveraient qu’à 19 h 15… Ils ont mis plus deux heures pour faire 17 kilomètres ! » Et d’ajouter : « J’ai fait une permanence jusqu’à 20h30 à l’office de tourisme, mais on ne pouvait pas faire entrer 250 personnes… Je comprends la colère… » Du côté de RLA, pour le directeur général, Christophe Sylvestre, il y a bien eu « une coquille ». Mais, elle ne vient pas forcément de RLA : « Nous, on avait l’information selon laquelle la route rouvrirait entre 17 et 18 h. Les clients, eux, ont reçu l’information que les bus seraient là à 17 heures… » Il revient sur le dispositif : « Nous avons envoyé cinq bus depuis Nice. Ils étaient à Isola village, en bas de la station, à 17 heures. On était là au plus tôt… » Mais, second pépin : « La route n’a finalement été rouverte qu’à 18 heures. Ensuite, il faut quarantecinq minutes pour monter. Les véhicules sont arrivés à 18 h 45. Il a fallu faire monter les voyageurs, charger les skis et les bagages…. Le dernier bus a quitté la station à 19 h 30… Au bout du bout, les clients ont attendu entre 1 h 45 et 2 h 30. Avec des enfants, ce n’est pas idyllique… »