Bébé incinéré à la place d’un autre à Marseille : plainte des parents
L’ouverture d’une enquête interne par l’Assistance publique - hôpitaux de Marseille est loin d’être satisfaisante pour la famille marseillaise dont le bébé a été incinéré à la place d’un autre. Nos confrères de La Provence ont indiqué hier que les parents ont décidé de déposer plainte pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre », afin d’obtenir des investigations indépendantes. Me Abega, leur avocat, leur a précisé que pour ce couple très croyant de Français d’origine camerounaise, « le corps doit retourner à la terre. L’incinération est inconcevable pour eux. Ils auraient souffert comme tous les parents face à la perte d’un enfant, mais face à cette seconde mort, leur souffrance est irréparable ». Cette « grave erreur » était intervenue après l’échange des étiquettes des deux défunts à l’hôpital de La Timone. Une famille varoise, elle aussi victime, avait assisté sans le savoir à la cérémonie de crémation d’un enfant qui n’était pas le leur (lire notre édition du 2 mars). La dépouille de la petite fille, décédée quatre jours après sa naissance, est conservée au centre hospitalier marseilllais, car ses obsèques sont bloquées par l’enquête.
Un précédent cas ?
Selon Me Abega, un cas similaire avait déjà eu lieu en décembre, lorsqu’un homme de 70 ans avait été inhumé à la place d’un autre. « Si on ne fait rien, je suis sûr que ça va recommencer. C’est la principale motivation de notre action. Il faut repérer les failles du dispositif, établir les culpabilités, pour que des parents en deuil n’aient plus jamais à vivre cela », a souligné l’avocat.