Une boutique éphémère partagée pour les créateurs Ça buzze
Après avoir lancé un espace de coworking en 2014 à Saint-Raphaël, l’association Point Sud a ouvert fin janvier le Coworkshop, rue de la Garonne
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »Un proverbe qui se vérifie dans de nombreux domaines et surtout dans le monde de l’entreprise. Il n’y a qu’à voir le développement des espaces de coworking qui fleurissent un peu partout en France. Ces espaces de travail partagés ouvert aux entreprises, startups, salariés ou autoentrepreneurs, présentent de nombreux avantages. Et s’ils tendent à se multiplier, c’est que la réponse à leur succès se trouve audelà d’un simple espace pro « business ». À Saint-Raphaël par exemple, le fondateur de Point Sud Coworking Louis Casa se félicite de s’être lancé dans cette aventure. « Ona bien grandi depuis la création de cet espace de coworking en 2014. Aujourd’hui, nous avons plus de trente entreprises qui travaillent ici régulièrement, dans 160 m², même si elles ne sont pas là en permanence. »
L’union fait la force
Si au départ il ne s’agissait que d’offrir un espace de travail, individuel ou en open space, « aujourd’hui, nous sommes un vrai réseau d’entrepreneurs et un pôle de compétences. Les gens viennent ici pour sortir de chez eux. Leur entreprise se développe deux fois plus que s’ils restaient seuls ». Ce qui lui faire dire que « ce n’est pas un réseau business mais plutôt d’entraide. Ça créé de la dynamique, de l’emploi et ça débouche sur du loisir. Ca va plus loin qu’un espace de travail, c’est vraiment un lieu de vie, de rencontres et d’échanges ». Chacun, dans son domaine d’activité, apporte son savoir-faire, ses talents, son réseau et surtout un autre regard qui, ajoutés aux autres, font la richesse, la force et donc le succès de ce dispositif. Alors, pour encore évoluer avec son temps, répondre aux besoins et apporter une aide nouvelle aux petits entrepreneurs, le fondateur de Point Sud a eu l’idée de lancer un coworkshop.
Un nouvel espace d’échanges
Ce nouvel espace, qui a ouvert ses portes fin janvier rue de la Garonne, à deux cents mètres du centre-ville, accueille déjà quatre créateurs. Ce lieu, entre le coworking et la boutique façon concept store, leur assure une meilleure visibilité. Ces créateurs peuvent choisir de venir à l’heure ou au mois et se partagent les 60 m² de la boutique pour présenter leurs produits ou proposer des ateliers à leur clientèle. Parmi ces créateurs, Claire Devos est surtout connue pour sa page web et son compte Facebook La Môme Vintage, qu’elle a lancé il y a cinq ans. Reconnue sur les réseaux sociaux dans tout l’hexagone et surtout auprès des Parisiennes, la jeune femme cherchait à avoir plus de visibilité à Saint-Raphaël et à travailler avec d’autres créateurs. « À la maison, je me sentais un peu seule et je n’avais pas de showroom. Ici, il y a un échange. Je peux aussi proposer du sur-mesure à mes clientes, des ateliers de couture ou leur apprendre à se coiffer et à se maquiller comme une pin-up. » produire de l’illustration d’images, de logos… à destination des entreprises, tout en présentant ses créations personnelles (carterie, papeterie, bijoux et accessoires illustrés et personnalisés).
« Un bon concept »
Cédric Oncina dispose également d’un coin à lui pour présenter ses bijoux en pierres semi-précieuses qu’il confectionne lui-même. « C’est un bon concept, ça nous permet de montrer ce que l’on sait faire », assure-t-il. Quant à Sarah Nebbati et Fabien Ronsain, créateurs de meubles design en métal et en bois, en couple dans la vie, ils multiplient ainsi les vitrines pour faire connaître leur savoir-faire : des objets originaux réalisés sur-mesure à l’aide de produits recyclés comme des fûts d’huile pour les meubles et des extincteurs pour les lampes.
« Nous cherchions un espace show-room. La rencontre des créateurs est très enrichissante. Ça permet de mélanger les idées, selon la personnalité de chacun. » Et d’envisager de donner des cours pourquoi pas… La rencontre et la diversité créant l’émulation. « Ça fonctionne comme une boutique éphémère, explique Louis Casa. Les gens peuvent rester un mois ou moins et varier leur coin de vente. Ça changera en fonction des saisons, des styles. Avec ce concept store, nous voulions révéler des talents qui sont plus connus sur les réseaux sociaux et leur permettre d’avoir une petite boutique. » Avis donc aux créateurs intéressés de se faire connaître maintenant auprès de Point Sud.