« Oui, les métiers de la mer embauchent »
Christine Robert, directrice de l’Institut de promotion et formation aux métiers de la mer de La Seyne-sur-Mer (IPFM), témoigne de l’incroyable dynamisme de ce secteur
Directrice de l’IPFM de La Seyne-sur-Mer depuis quatre mois seulement, Christine Robert a déjà pris la mesure du dynamisme de ce secteur en développement.
En deux mots, qu’est-ce que l’IPFM ? L’Institut forme, chaque année, apprentis et stagiaires. Le taux de réussite est de l’ordre de %. Environ sont en formation continue et sont issus de la filière mer.
Quel âge ont-ils ? Ils ont entre ans et ou ans. On peut se reconvertir à tout âge ! C’est une population très diverse. C’est ce qui fait sa richesse. Nous avons aussi des pêcheurs par exemple qui viennent suivre une formation pour obtenir un certificat de commandement de petite pêche. Nous sommes très liés également aux affaires maritimes. Les brevets doivent être renouvelés régulièrement.
Il y a de nombreuses filières… Oui, comme matelot, mécanicien embarqué, stratifieur, peintre en bateau, sellier…
Est-ce un secteur qui embauche ? Oui, tout à fait. Nous avons besoin de mécaniciens, de chaudronniers et de soudeurs. Au départ, a priori, ces métiers ne sont pas très attractifs (on est autour de € par mois, Ndlr), mais rapidement cela peut être très bien rémunéré, car la compétence, plus encore que l’expérience, est reconnue et très bien valorisée. Je peux vous dire que cela peut aller très haut !
Même dans la pêche il y a des embauches ? Oui, bien sûr. Il y a de petites entreprises qui embauchent des pêcheurs.
L’aquaculture aussi est un domaine lié à la mer et en croissance.
Vous recevez des soutiens ? Oui. La Région nous aide beaucoup. Et bien d’autres, comme Pôle emploi par exemple. Le choix de l’IPFM pour organiser le forum du mars est très important pour nous (lire ci-contre).
L’IPFM est aujourd’hui reconnu. Sa notoriété dépasse les frontières de la région... En effet, il est devenu une référence en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais audelà également, c’est vrai. Il faut dire que La Seyne a une longue tradition des métiers de la mer. On se souvient tous de l’époque des chantiers. Les métiers ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, on développe la mécatronique… Les bateaux de luxe également ouvrent des perspectives : l’entretien de ces unités, qui valent jusqu’à millions d’euros, est source d’emplois divers et variés.